dimanche 27 avril 2014

Le logement au coeur des préoccupations

Alors que dans un premier temps le gouvernement, dans son objectif de réduction des dépenses publiques, avait annoncé une possible suppression des aides aux logements (APL) pour les étudiants non boursiers, la Secrétaire d'Etat chargée de l'Enseignement supérieur a annoncé l'annulation de cette mesure. Ce n'est pas que Geneviève Fioraso a subitement pris conscience de la gravité qu'aurait constitué cette mesure, mais c'est bien la mobilisation étudiante qui a permis ce recul. C'est principalement l'Union des étudiants communistes (UEC) et l'UNEF qui ont su mobiliser. Les étudiants communistes par une pétition, qui a rassemblé plus de 10 000 signatures étudiantes, et le syndicat étudiant par la création d'une page facebook qui a recueilli plusieurs milliers de signatures en quelques heures, ont su faire plier et reculer le gouvernement.
Cette réforme aurait pu constituer une grave atteinte aux principes de justice sociale, d'égalité des droits et des chances car, elle aurait privé pas moins de 550 000 étudiants, soit environ un étudiant sur quatre, de bourses destinées au loyer. Ces bourses constituent une aide considérable aux étudiants puisqu'elles permettent environ de payer la moitié d'un loyer bien trop onéreux. La suppression des APL pour les étudiants non boursiers auraient donc conduit plusieurs dizaines voire centaines de milliers d'étudiants à abandonner leurs études et à rentrer chez leurs parents, du fait de l'incapacité de se loger.

Le gouvernement avait pourtant annoncé, et ce à plusieurs reprises, que la jeunesse sera une priorité de ce quinquennat. Force est de constater qu'en ce qui concerne les logements étudiants, les bourses étudiantes ou encore les possibilités d'insertion, le gouvernement est pour le moins inactif. Pire, Manuel Valls, alors ministre de l'Intérieur, s'est même permis d'expulser hors de France des étudiants étrangers, violant par cette action le droit à chacun d'avoir une éducation.
Le Mouvement des jeunes communistes de France prône quant à lui une nouvelle politique en faveur du logement, en particulier pour les jeunes. La réquisition des logements vides, et la construction de logements sociaux notamment pour les jeunes doivent être une priorité, tant la situation du logement en France est préoccupante.

C'est d'ailleurs sur ce point que je vais continuer, car la question du logement devrait être une priorité nationale d'un gouvernement se disant de gauche. Si ce n'est pas le cas au niveau gouvernemental, ça l'est en revanche dans les villes de gauche, plus particulièrement celles où ce sont des élus communistes et du Front de gauche qui en sont chargés. Ainsi, à Paris, par exemple, la question du logement revient à Ian Brossat (PCF) qui prévoit de grandes avancées. Outre la construction de 10 000 logements par an, sont prévus également : la transformation de 200 000 mètres carrés de bureaux vides en logement ou encore  une plus grande mixité sociale avec la construction de logements sociaux partout, même dans les "ghettos de riches".

La réquisition des logements vides doit également être une priorité car, il est absolument intolérable que plus de 141 000 personnes soient privées de logements alors qu'il y a en France plus de 3 millions de logements vacants. Il faut ajouter aux personnes sans domiciles fixes (SDF) les millions de personnes mal logées, vivant dans des logements insalubres et n'ayant aucun moyen de s'assurer un toit décent.
Plus que jamais la question du logement doit être au coeur des débats politiques, et il ne fait nul doute que tous les élus communistes et du Front de gauche feront leur maximum pour que chacun puisse se prévaloir d'un toit digne. 

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