mardi 22 juillet 2014

C dans l'air : désinformation exemplaire

Nous savons tous que l'émission C dans l'air n'est pas le relais de nos luttes sociales, politiques et syndicales. Pourtant, une nouvelle fois cette émission nous a gratifié d'une série d'invités ayant tous la même opinion sur ce qui se passe actuellement à Gaza.
Ainsi, étaient conviés un colonel de l'armée de réserve française, le président du congrès représentatif des institutions juives de France (CRIF) et Christophe Barbier, rédacteur en chef du journal l'Express que nous connaissons tous pour ses prises de position contre tout ce qui a attrait à la gauche.
Seul le dernier invité, Jean-Paul Chagnollaud, aura eu une attitude différente de celle des autres, condamnant clairement le blocus, l'occupation, et les massacres auxquels sont soumis les palestiniens, ce que les autres "spécialistes" auront omis de faire.

En effet, pour condamner les roquettes du Hamas et de la résistance palestinienne, les trois nommés plus haut auront été unanimes, en revanche pour condamner le massacre des civils palestiniens, ils se seront fait beaucoup plus discrets.
Pire, à la question "la réponse de l'armée israélienne est-elle disproportionnée par rapport aux roquettes palestiniennes?", nos 3 "experts" nous expliquent que ce n'est pas le cas. En bref que les tirs de roquettes palestiniennes justifient le massacre de plus de 500 civils palestiniens, dont des femmes et des enfants.

Pourtant, ce n'est pas de l'avis de tout le monde. En effet, un correspondant en direct de Jérusalem, nous explique qu'en réalité, contrairement aux chiffres officiels de l'ONU, la majorité des morts palestiniens étaient en fait des combattants armés du Hamas.
Ce serait donc des femmes, des vieillards et des enfants de moins de 10 ans qui lanceraient ces roquettes qui émeuvent tant les médias, et dont pourtant la majorité est interceptée par le Dôme de fer israélien, ne produisant aucun dégât, à l'inverse des bombes et des missiles israéliens.

Et le président du CRIF d'ajouter : "on ne parle pas assez des souffrances du peuple israélien".
Et vous M. Cukierman, parlez-vous de la souffrance du peuple palestinien ? Trouvez-vous peut-être normal et légitime que la cinquième armée du monde puisse tuer sans impunité des femmes, des enfants, de simples citoyens innocents ?

Evidemment, de la bouche de ces mêmes personnes, lorsqu'on soutient la Palestine on est nécessairement antisémite. Car quiconque s'oppose à la politique d'Israël ne peut être qu'antisémite, voilà le seul jugement qu'ils portent sur les manifestations populaires qui ont eu lieu en France, et où des juifs de France y ont pris part, témoignant de l'incohérence de tels propos.
Ce sont de tels amalgames qui ne font qu'alimenter les tensions en France, et contribuent à faire passer ceux qui se battent pour la paix pour des extrémistes pro-Hamas.

Comment peut-on parler de la souffrance du peuple israélien, qui subit quelques dégâts matériels, et oublier le cauchemar que vit, chaque jour, le peuple Gazaoui ? Soumis à un blocus, aux bombes, aux missiles et aux chars israéliens, ne pouvant fuir par la mer du fait de la présence des navires militaires israéliens et du blocus maritime, empêchant les palestiniens d'aller à plus de trois kilomètres de leurs côtes, ne pouvant fuir en Egypte, manquant d'eau, de nourriture, d'électricité, de médicaments, de soins, de matériaux.

Dans de telles conditions, comment ne pas comprendre la résistance populaire qui s'organise tant bien que mal ? Mais surtout, comment les médias et les gouvernements occidentaux peuvent rester impassibles face à ce qu'il se passe ? Chaque jour, des images et des témoignages nous parviennent, témoignant de l'horreur que vivent les palestiniens, et apportant chaque jour leurs lots d'images terribles. 

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