jeudi 3 juillet 2014

Un changement de cap s'impose

Après la mobilisation du 26 juin dernier, à l'appel de la CGT et rejoint par FO, des milliers de personnes ont défilé dans toute la France, pour l'emploi et les services publics. Ainsi à travers 117 manifestations les travailleurs se sont une nouvelle fois mobilisés, mobilisation rendue impérative par la situation actuelle, les politiques d'austérités et les pressions du MEDEF sur le gouvernement qui, jusqu'ici, n'a fait qu'exécuter les ordres.
Et pourtant, un autre chemin est possible, non pas celui du la flexibilité, de la compétitivité et de l'austérité mais celui du partage, de la solidarité, de la coopération.

Des emplois stables, des services publics de qualité, de bons salaires permettant de vivre décemment, un logement conforme aux règles d'hygiène et assurant une vie digne, voilà ce à quoi aspire chaque citoyen, chaque travailleur. Des revendications si élémentaires et qui paraissent acquises dans un pays développé qu'est la France, et cependant ce sont des millions de personnes qui vivent sous le seuil de pauvreté.

Pourtant, des solution existent et ont déjà fait leur preuves dans d'autres pays. La CGT notamment a fait des dizaines de propositions pour retrouver le chemin de l'emploi, mais le gouvernement préfère se cacher derrière son discours et surtout derrière les propositions du MEDEF.
Ainsi, depuis l'accès de François Hollande au poste de président, les réformes se sont succéder, aucune n'allant dans le sens des travailleurs. Entre l'accord national-interprofessionnel ( ANI ), la contre-réforme des retraites, le pacte de responsabilité et la capitulation face aux grands patrons, les travailleurs sont les laissés pour compte de cette politique qui, en réalité, ne profite qu'à la minorité dirigeante.

La réalité, nous la connaissons, c'est que le chômage ne cesse d'augmenter. Et jamais François Hollande ne parviendra à le réduire, ni même à inverser cette courbe, si lui et son gouvernement persistent dans ces politiques libérales qui ont fait leur preuve nulle part.
Il est pourtant facile de comprendre que, ce n'est pas en laissant fermer des usines, en gelant les salaires des fonctionnaires, en facilitant la flexibilité et de ce fait en légitimant la précarité, que nous parviendrons à baisser le chômage. C'est évidemment tout le contraire qu'il faut mettre en place. L'augmentation du SMIC et des minimas sociaux, le partage du temps de travail, et les nationalisations afin de garantir les emplois, mis à mal par les impératifs de profits et de dividendes, sont des solutions concrètes.

L'augmentation du SMIC et des minimas sociaux auront, tout d'abord, comme effet de tirer les salaires de tous les travailleurs vers le haut, alors qu'aujourd'hui ils le sont par le bas, instaurant de ce fait  la précarité. Par ailleurs, la hausse des revenus ne fera qu'accroître le pouvoir d'achat de tous les citoyens, ce qui automatiquement provoquera la relance de la croissance.

Quant au partage du temps de travail, il permettra de donner a tout le monde du travail tout en assurant la même production. Il faudra naturellement que cela soit fait avec maintient des salaires, dans le cas contraire on ne ferait que précariser un peu plus les travailleurs, notamment les plus jeunes.

Il faut dès à présent un changement de cap politique que, malheureusement, le gouvernement n'est pas décidé à prendre. Au contraire, Manuel Valls semble vouloir s'enliser dans la continuité de ces réformes, toujours plus de précarité, toujours plus de chômage, et de misère, voilà ce qui attend notre pays si nous n'agissons pas. Il nous faudra accentuer nos mobilisations, formuler encore et encore des contre-propositions, et allez au devant de la population pour expliquer à toutes et tous ce qui est en jeu.

Le combat est long, et toutes les force, rejetant l'austérité et agissant pour le progrès et la transformation social, doivent s'unir. Elles le doivent, non seulement pour envisager et promouvoir l'avenir de notre pays, dans un futur où il sera débarrassé des carcans libéraux et de la politique de l'offre, mais aussi  pour contrer la montée de l'extrême-droite en France et dans d'autres pays européens.
Ensemble, tout est possible!


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