samedi 29 novembre 2014

Arguments contre arguments, semaine d'action du PCF

Dénoncer la "souffrance patronale" voici la provocation qu'entreprend le MEDEF en ce début du mois de décembre. Une semaine d'action est ainsi prévue du 1er au 5 décembre par ce même MEDEF, qui ne représente par ailleurs que les grands patrons du CAC 40 et non pas tous les chefs d'entreprises.
En riposte à cette injure vis à vis des travailleurs et plus généralement de tous ceux qui souffrent de la crise, le Parti communiste français a décidé de mener une contre-semaine d'action.

Cette initiative se déroulera de plusieurs manières et aura pour objectif premier de démonter chaque argument patronal.
Depuis 2012, et l'arrivée au pouvoir de François Hollande, le MEDEF a tout obtenu : entre l'ANI, le démantèlement du code du travail, les milliards d'euros en cadeaux, où encore les exonérations, rien n'a été refusé à un grand patronat qui en demande toujours plus.
Pourtant, le chômage ne fait qu'augmenter, tout comme d'ailleurs leurs salaires et celui des actionnaires. Alors pourquoi ? Où va donc notre argent, l'argent public ? Où sont les preuves que l'argent du CICE et de tous les autres cadeaux sert bel et bien à lutter contre le chômage ? C'est à toutes ces questions que devra répondre le MEDEF et Pierre Gattaz, dont la fortune a d'ailleurs augmentée cette année.

Nous nous demandons bien de quelles souffrance ils parlent, est-ce la souffrance dû aux milliards d'euros du CICE, du Crédit impôt recherche où bien des exonérations de cotisations ?
A cela il faut ajouter la fraude fiscale qui perdure, l'argent des banques qui va on ne sais où, l'augmentation des dividendes versés aux actionnaires, en parallèle des fermetures d'usine.
Avec un véritable gouvernement de gauche, cet argent irait au peuple, cet argent nous permettrait d'apporter à tous des services publics de qualité, cet argent nous permettrait de lutter efficacement contre le chômage, et de mettre à bien des réformes profondément de gauche.

Pourtant, malgré ces milliards et ces milliards, le MEDEF en veut toujours plus. L'ouverture des magasins le dimanche, la suppression des justifications de licenciement, la suppression complète du code du travail, la suppression du SMIC, l'annulation de jours fériés. Cela peut paraître démesuré et irréalisable, pourtant toutes ces propositions sont à prendre au sérieux avec ce gouvernement ci. Et il est certains que nous resterons mobilisés contre toute nouvelle tentative d'atteinte aux droits des travailleurs.

Nous organiserons donc plusieurs actions afin de faire entendre notre voix contre celle du MEDEF omniprésente à la télé, à la radio, dans les journaux.
Pour commencer, 1 million de tracts seront distribués partout en France avec la volonté d'alerter directement les travailleurs dans les usines. Par ailleurs des rassemblements se tiendront devant les sièges du MEDEF en province et à Paris. Enfin nous interrogerons les préfets afin de savoir où va l'argent des banques, et de l'Etat versé au patronat, et où sont les preuves qu'il est bel et bien réinvesti pour l'emploi.

Yvon Gattaz, père de Pierre Gattaz, et ancien président du CNPF ( conseil national du patronat français, que le MEDEF a remplacé ) le disait lui même : " On ne conduit pas la même politique avec un PCF à 20% et à 5% ". 
C'est à dire qu'il appartient à nous, avec nos partenaires du Front de gauche, de démonter les arguments du MEDEF, sur le terrain, dans les entreprises, partout.
D'ailleurs, Pierre Laurent a la ferme intention de débattre avec Pierre Gattaz qui avait exprimé cette idée d'un débat pour montrer la validité de cette idée.
Voyant que Pierre Laurent y répondait favorablement, Pierre Gattaz a annoncé qu'il soit fait dans l'Humanité, ce qui à mon sens n'est pas une bonne chose.
En effet, les lecteurs de l'Humanité savent déjà que les propositions de Pierre Gattaz ne valent que pour les profits des grands patrons, et nous n'arriverions pas à toucher un public aussi important qu'avec un débat à la télé.

Quoiqu'il en soit, nous continuerons le combat durant cette semaine d'action où tout sera mis en oeuvre pour que les travailleurs comprennent que le MEDEF, par ces propositions, n'est en rien un allié. 

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