lundi 19 janvier 2015

Hommages aux victimes, et maintenant ?


Après l'importante mobilisation du peuple face à la barbarie, et après les funérailles de nos camarades, la question est désormais de savoir qu'allons nous faire maintenant ?

Une question à laquelle Pierre Laurent, secrétaire national du Parti Communiste français, a tenté d'apporter plusieurs réponses lors des voeux du PCF, transformé, cette année, en hommages aux victimes des attentats.
Aux appels à plus de répression, où à de nouvelles restrictions de nos libertés au nom d'un "Patrioct act" à la française, notre secrétaire national à lui évoqué, tout comme les parlementaires et nous même les militants, des idées afin de lutter contre l'embrigadement par la culture et par de plus justes politiques sociales, ainsi que d'un meilleur accès à l'éducation.

Comme chacun le sait, la pauvreté et l'exclusion sociale sont des facteurs de la délinquance, bien souvent les jeunes qui partent en Syrie se sentent exclus de la société, rejetés par la République, ils sont privés d'emplois, stigmatisés par la plupart des médias, et ils sont donc plus vulnérables aux discours religieux extrémistes.

Il est donc d'ores et déjà établi que, les mesures qui pourraient être prises visant à isoler encore plus ces jeunes, ne seraient que d'autres incitations à sombrer dans la fanatisme religieux.
Ce que nous propose à la fois le Front national, la droite mais aussi une partie du PS, ne servira qu'a accroître encore plus la haine entre les individus à un moment où notre pays à besoin plus que jamais de solidarité et d'entraide entre tous les individus.

Je ne parle pas d'une hypothétique et dérisoire "union sacrée" entre les partis politiques, comme l'ont appelé de leurs voeux les dirigeants de la droite, du centre, et du PS, après les attentats. mais d'une union populaire et d'une solidarité nationale entre tous les citoyens, de tous ceux qui se sont levés et ont tenu à rendre hommages aux victimes lors des marches républicaines.

Ce formidable élan ne doit pas se résumer à de simples marches citoyennes, nous devons poursuivre et amplifier le mouvement.

Comme l'a rappelé Pierre Laurent, il n'est pas question ni d'une nouvelle guerre, ni d'une continuation de l'intervention en Irak.
Premièrement car cela coûte cher à l'Etat, et tout l'argent utilisée dans ces bombardements auraient pu être utilisé dans des projets culturels afin d'aider les personnes en difficultés, qui ont été séduit par le djihad.

Deuxièmement car ces frappes aériennes ne font qu'accroître la haine envers notre pays qui est de plus en plus cité comme cible par les organisations terroristes.

De plus, il ne faut pas oublier que ce sont les pays occidentaux qui ont fourni des armes à ces mouvements. Souvenez-vous de 2011 lorsque la France avait livrée des armes aux rebelles libyens, qu'est devenue aujourd'hui la Libye après la chute de Kadhafi, si ce n'est un pays laissée aux mains des milices armées qu'elles soient islamistes où non.

Désormais il y a la question des rebelles syriens, auxquels les pays occidentaux ont également apporté leur soutien. Désormais ce sont nos camarades kurdes qui se battent pour nos droits contre l'EI en Syrie, et en Irak, pourtant ces mêmes pays qui ont soutenu les rebelles syriens contre Bachar Al-Assad, refusent aujourd'hui d'aider les résistants kurdes du PKK et du PYD contre les terroristes. Pire, ils s'obstinent à mettre sur le même plan, c'est à dire à classer comme organisation terroristes Daech, et le PKK, alors que ces derniers luttent contre Daech au nom de la démocratie, au nom de la liberté, du droit des femmes, et de l'égalité.

Alors oui maintenant, nous devons amplifier la solidarité, envers les quartiers populaires, envers les banlieues, pour que plus aucun jeune ne soit séduit par le djihad, mais nous devons aussi amplifier la solidarité internationale envers ceux qui luttent contre toute sorte d'obscurantisme.

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