mardi 26 mai 2015

En avant Podemos !


Les résultats électoraux espagnols sonnent comme un véritable séisme politique. Certains allant même jusqu'à parler d'une seconde transition démocratique. En effet, avec la percée confirmée de Podemos, c'est à la fin du bipartisme à laquelle on assiste en Espagne.
En Catalogne, le mouvement Barcelone en commun est en passe d'accéder à la mairie de Barcelone. Ce rassemblement composé d'acteurs citoyens, de Podemos et d'Izquierda Unida, ainsi que par quelques écologistes, a devancé la droite indépendantiste. Partout en Espagne ces mêmes rassemblements enregistrent des hautes progressions en terme de voix. Car, même si au niveau national Podemos se place troisième, c'est bien la chute des deux grands partis, le Parti populaire et le Parti socialiste ouvrier espagnol, qui est significative. Le parti de droite perd en effet 40% de ses votes, quand le PSOE en perd 12,5%.

La droite pourrait ainsi perdre plusieurs régions qu'elle dirigeait jusque là. La politique menée par le Parti populaire, à coup de mesures drastiques d'austérité, a usé le peuple espagnol qui voit dans l'émergence de Podemos, et des différents mouvements sociaux opposés à l'austérité, le moyen de mettre fin à plusieurs années de souffrance.

Ces élections semblent être annonciatrices des prochaines échéances électorales qui auront lieu au mois de novembre et où les formations anti-austérité pourraient créer une sensation.
A titre personnel je pense qu'il est primordial que Podemos et nos camarades d'Izquierda Unida s'unissent avec les différents mouvements sociaux, les associations et les syndicalistes.
Les législatives qui s'annoncent pourraient permettre de changer la donne en Europe.
En effet, après la victoire de Syriza en Grèce, l'arrivé au pouvoir dans un second pays de l'UE, de forces anti-austérité permettrait  aux deux pays de s'entraider mutuellement dans les négociations avec les créanciers.

Pour l'heure il conviendra d'observer les mesures que prendront nos amis en Espagne dans les différentes villes qu'ils vont désormais diriger. Il est clair que s'ils parviennent à mettre en place leurs programmes basés sur la redistribution des richesses, la lutte contre la corruption où encore la fin des expulsions locatives, cela donnerait à Podemos une force supplémentaire dans la prochaine bataille électorale.

A Barcelone où Ada Colau est en passe de devenir mairesse de la deuxième plus grande ville du pays, il faudra néanmoins mettre en place des alliance afin d'obtenir une majorité. Mais mise à part une opposition de tous les partis, cela ne devrait pas poser de problèmes, puisque plusieurs partis de gauches ont pu avoir des élus, qu'ils s'agissent d'Esquerra Republicana, où de la CUP (gauche indépendantiste). A Madrid, bien que la liste Ahora Madrid, soutenu par Podemos, n'arrive qu'en seconde position, elle pourrait également gouverner grâce au soutien du Parti socialiste qui n'a obtenu que neuf conseiller. Si c'était le cas, Podemos bénéficierait d'une marge de manoeuvre assez importante puisqu'ils n'ont qu'un siège en moins que la droite.

Quoiqu'il en soit on ne peut nier la réussite de nos camarades qui ont démontré, tout comme l'ont fait nos amis grecs, qu'il existe une alternative à l'austérité capable de gouverner. En votant pour les listes de gauches citoyennes soutenu par Podemos, par Izquierda Unida, et par les écologistes, le peuple espagnol a exprimé son mécontentement et son rejet des politiques menées jusqu'à présent. L'avenir nous dira si Podemos pourra gouverner l'Espagne, mais une chose est certaine, le peuple espagnol ne se laissera plus gouverner par des partis où la corruption est monnaie courante.

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