dimanche 25 octobre 2015

Référendum sur l'unité inutile


Une mascarade, voilà comment décrire en un mot le référendum organisé par le Parti socialiste du 16 au 18 octobre dernier. Les dirigeants ont pourtant bien tenté de s'en féliciter à l'image de Jean-Christophe Cambadélis qui déclarait a ce propos : "c'est le top, pas le flop". Pourtant, avec 251 527 votes, on ne peut réellement prétendre à un succès. Lorsqu'on connaît l'importance du peuple de gauche dans notre pays, il est rapidement aisé de remarquer que, une nouvelle fois, les socialistes ne rassemblent pas.

En fait ce référendum apparaît plus comme le parfait argument pour qualifier la probable défaite du PS aux prochaines élections, qui auront lieu au mois de décembre ( à ce sujet voir mon précédent article : Régionales 2015 : l'humain d'abord ). Quoi de mieux, en effet, que de faire porter le chapeau aux autres, singulièrement au Front de gauche pour ne pas avoir à se remettre en cause sois-même ?

Tout le monde sais pertinemment que la cause principale à la fois de la désunion de la gauche, et de la montée du Front national, c'est la politique gouvernementale menée par Manuel Valls et approuvée par François Hollande. Or c'est ce déni de la réalité qui pousse le Parti socialiste a tenter ce genre d'initiative. Mais lorsqu'on sait que plusieurs fédérations départementales socialistes ont refusé de prendre par au vote, comment peut-on dire que ce vote fut un succès ?
Surtout, de quels droits le Parti socialiste bénéficie-t-il pour s'autoproclamer garant des idées de gauche et de l'union de la gauche ?

Le PS n'a pas le monopole de la parole à gauche, au contraire, au vue de la politique mené par le gouvernement, issu du PS, c'est d'hypocrisie que les dirigeants socialistes font preuve. Ce référendum est donc purement stratégique, uniquement là pour faire croire que la cause de la désunion est le Parti communiste et le Front de gauche. D'autant plus que ce référendum intervient précisément quand les listes du Front de gauche ont été achevée et que la campagne a débutée.

Ainsi lors de ce référendum, plus de 90% des votants ont approuvé le "oui" à l'union de la gauche et des écologistes. Sauf que rien ne garantissait que ce soit des personnes de gauche qui ont pris part au vote. Ainsi, on a pu apprendre, par exemple, que Serge Ayoub, leader d'un groupuscule fasciste, dont des membres sont responsables de la mort de Clément Méric, a pu prendre par au vote sans aucune difficulté. On sait aussi que des personnalités ont reçu un mail de remerciement pour avoir voté alors qu'elles ne l'ont nullement fait, je pense notamment à Edwy Plenel où Cécile Duflot.

Non seulement peu de militants de gauches ont donc pris part au vote, mais en plus il est prouvé que un certains nombre de voix ne proviennent pas de la gauche. D'où la stupidité de proclamer que la gauche veut l'union. Sans perdre à l'esprit que le nombre de votants- 251 527- correspond à 1,38% des électeurs de François Hollande lors du second tour des élections présidentielles en 2012.

Le Parti socialiste continue donc sur sa ligne de dénigrement de la réalité, tout cela pour permettre à François Hollande, où à celui/celle qui sera le/la candidat(e) du PS aux élections présidentielle de parvenir à accéder au second tour en jouant sur la peur du Front national. Ce dernier dont le principal soutien est la politique gouvernementale puisque beaucoup de nos concitoyens font le constat amer que PS=UMP, mais peu réalisent en revanche que le Front national est un fléau pour le peuple et l'économie de notre pays.

A tous les personnes de gauches, déçues par la politique de François Hollande nous leur disons que l'espoir n'est pas mort, de vrais politiques de gauches sont possible et elles seront incarnées lors des élections régionales par les listes Parti communiste- Front de gauche.

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