samedi 17 octobre 2015

Vers une 3ème intifada ?


Une nouvelle fois, l'Etat terroriste d'Israël exerce toute sa répression à l'encontre des territoires occupés de Palestine et du peuple palestinien. Cette recrudescence des affrontements et de la violence envers les civils palestiniens, hommes, femmes, enfants, où vieillards, a déjà coûté la vie à plusieurs dizaines d'entre eux depuis le 1er octobre ainsi qu'à sept israéliens.
La résistance à ces nouvelles agressions est non seulement légitime mais elle est aussi nécessaire, comment peut-on croire un seul instant que les palestiniens vont se laisser humilier, réprimer, et massacrer sans se défendre ?

C'est dans cette optique de résistance à l'occupant que les factions palestiniennes membres de l'OLP  le Fatah, le Front démocratique pour la libération de la Palestine (FDLP) et le Front populaire de libération de la Palestine, auxquelles il faut ajouter le Hamas et le Jihad islamique (JIP), ont publié un communiqué qui non seulement félicite le peuple palestinien pour sa résistance, mais aussi qui appelle à une troisième intifada.

Comme l'a démontré notre camarade Marwan Barghouti, figure de la résistance palestinienne, député du FPLP, enfermé dans les geôles israéliennes depuis plus de 13 ans, dans une tribune dans le Guardian ; les accords d'Oslo, signés en 1993 entre l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) et le gouvernement israélien n'ont rien changé à la situation du peuple palestinien. On peut même considérer, dans une certaine mesure, que la situation n'a fait qu'empirer depuis cette date.
Entre les multiplications des colonies, le blocus contre la bande de Gaza, le massacre de civils, les bombardements impunis et les privations imposées au palestiniens, on ne peut que comprendre et légitimer à notre tour la résistance palestinienne. A cela il faut également ajouter le mur de séparation, qui coupe souvent des villages et donc des familles, le morcellement des territoires de Cisjordanie, les innombrables prisonniers politiques, dont des élus du peuple palestinien, et les confiscations de terres au profit des colons.

Et puis, bien que la religion ne soit pas à l'origine du conflit, comme voudraient le faire entendre certains médias qui ne cessent d'opposer juifs et musulmans, la question de la ville de Jérusalem est toujours source de tensions. Ville sainte pour les religions monothéistes abritant à la fois le tombeau du Christ, la Mosquée al-Aqsa et le mur des lamentations. C'est de là qu'est parti l'un des événements déclencheurs de ce nouveau cycle de violence ; en effet pour les juifs extrémistes le temple de Salomon doit être reconstruit à l'endroit même où se trouve l'esplanade des mosquées, une perspective impensable pour le peuple palestinien mais aussi et surtout pour des milliers d'israéliens progressistes qui n'y voient là qu'un autre moyen de spolier les palestiniens. Et tandis que le gouvernement palestinien, par l'intermédiaire du président de l'Autorité palestinienne- Mahmoud Abbas- appelait à la paix, le gouvernement israélien a lui continué dans sa posture de provocation.

Désormais des images terrifiantes circulent, celle où l'on voit un palestinien âgé se faire froidement abattre pas un sniper israélien, ou celle d'un enfant palestinien, en pleurs, allongé par terre, blessé mortellement et entouré de soldats israéliens qui en rient. Dans ce contexte là, comment ne pas comprendre la résistance qui, si pour l'instant se fait en partie avec des jets de pierres, s'est aussi caractérisée par des ripostes au couteau contre tsahal ?
Je n'appelle pas à la violence, ni au meurtre, je ne fais que légitimer la résistance de tout un peule contre son agresseur.

  • La question syrienne au centre du conflit palestinien 
La guerre en Syrie, si elle paraît éloigné du conflit israélo-palestinien, a également des répercussions sur la posture des deux parties. En fait, beaucoup de personnes l'ignorent, mais la République arabe syrienne, de Bachar al Assad, et la République islamique d'Iran sont les deux seuls pays, de la région, à soutenir ouvertement, militairement, et sans aucune réticence la Palestine. Même si on ne peut se félicier des combats et des morts civils ou non de chaque côté, il faut se demander quelle serait la situation en Palestine si il n'y avait pas de résistance armée. 
Voyez à quel point les territoires palestiniens ont reculé malgré la présence de combattants, alors imaginez un seul instant ce qu'il serait de la Palestine sans une résistance. Je ne prétends pas, une nouvelle fois, soutenir le régime syrien où le régime iranien, je me contente d'exposer les faits tels qu'ils sont. Or il est facile de comprendre que la chute du régime syrien bénéficierait à la fois aux Etats-Unis, à Israël et aux monarchies pétrolières.
Ainsi, l'Iran étant le principal fournisseur d'armes, à la fois aux factions palestiniennes, et au Hezbollah libanais, l'affaiblissement de la Syrie, pays par où transitent les armes apparaît comme un excellent moyen d'affaiblir les résistances palestiniennes et libanaises. Ajoutez à cela qu'un certains nombres de militants du Hezbollah et de l'OLP combattent en Syrie aux côtés de l'armée contre Daesh et les autres groupes terroristes ; la résistance palestinienne s'en trouve, de fait, encore plus diminuée. 


De plus, et sans tomber dans les thèses nauséabondes du complotisme antisémite, il semble qu'Israël ait eu un rôle important dont on commence à voir les contours dans la crise syrienne. Selon un récent article de Libération, l'Etat hébreux aurait aidé et soigné les rebelles syriens, dont ceux du Front al-nosra, branche syrienne d'Al-qaida. Ces ingérences dans les affaires syriennes ne sont pas surprenantes tant Israël nourrit des sentiments hostiles à l'égard de Damas qui, comme je l'ai rappelé, est le seul pays arabe de la région à soutenir la Palestine, mais aussi à ne pas avoir signé de paix avec Israël. Aider les groupes terroristes apparaît ainsi comme une autre solution pour affaiblir la Palestine, la Syrie, le Hezbollah et l'Iran. 

La volonté d'Israël, et de ses dirigeants de plus en plus conservateurs, racistes et réactionnaires, se profile au fil des événements. Le but, non avoué officiellement, étant la disparition totale de la Palestine en tant que telle. A l'heure où justement la Palestine commence à être reconnue sur le plan international, notamment par l'ONU. Il faudra néanmoins qu'un jour où l'autre Israël accepte de faire des efforts pour qu'enfin un Etat palestinien voit le jour. Un Etat reconnu par tous, dans les frontières de 1967 avec Jérulasem-Est comme capitale, associé au droit de retour des centaines de milliers de réfugiés palestiniens, une libération de tous les prisonniers politiques palestiniens par Israël, un arrêt des colonies et une restitution des territoires occupés, ainsi que la destruction du mur de la honte. 

Lorsqu'on évoque la possibilité d'une troisième intifada, si tant est qu'elle n'ait pas déjà débuté, et si celle-ci doit conduire à une réelle reconnaissance des droits fondamentaux et inaliénables des palestiniens, alors nous ne pouvons que nous associer à la déclaration des partis politiques palestiniens appelant à la résistance populaire, nécessaire, et légitime du peuple palestinien contre l'agresseur.

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