dimanche 10 avril 2016

Panama Papers : un nouveau scandale



Au terme d'une enquête longue de plusieurs mois, associant des dizaines de journalistes provenant de 76 pays différents, un nouveau scandale financier vient une fois de plus démontrer ce que nous dénonçons depuis tant d'années. Cette fois-ci il n'est plus question de quelques milliardaires européens ou autres isolés, ce sont des milliers de personnes, dont des chefs d'Etats et des personnalités politiques importantes qui sont impliquées.
Parmi eux on retrouve le président ukrainien, le nouveau président argentin ( voir : Macri : le cauchemar des argentins ), mais aussi le roi d'Arabie Saoudite ou bien encore le premier ministre islandais. Il y a aussi ceux qui ne sont plus en activité, ou bien ceux étant proche de dirigeants actuels.

L'important n'est pas de tous les nommer, d'autres articles l'ont fait à merveille, mais plutôt de dénoncer un système général d'évasion fiscale via des sociétés offshores. En France néanmoins les noms de Cahuzac, Thevenoud, Balkany ou encore Frédéric Chatillon, proche de Marine le Pen et ancien dirigeant du GUD ( groupuscule fasciste ) ressortent de cette affaire avec comme une impression de déjà vu. Des membres des trois principaux partis français, dont celui qui tente de se donner une posture révolutionnaire en critiquant le système alors qu'il en fait les larges bénéfices.

De manière générale ce scandale financier révèle une fois de plus ce que Pierre Laurent, secrétaire national du Parti communiste français, tente de démontrer dans son livre- écrit avant ces révélations- intitulé 99%. A savoir que 1% de la population mondiale possède plus de richesses que les 99% autres. Alors que les inégalités ne cessent de croître de partout dans le monde, et singulièrement en Europe, si nous voulons nous contenter d'évoquer un environnement géographique proche, comment peut-on tolérer que nos gouvernements ne mettent pas plus de moyens financiers dans la lutte contre l'évasion fiscale ?

Tout l'argent qui disparaît est en réalité volé aux populations. Au lieu d'être blanchi, où caché dans divers paradis fiscaux, tout cet argent pourrait financer de vastes campagnes d'alphabétisation, de vaccination, où d'aides alimentaires pour les pays en difficultés. Si nous prenons l'exemple de la France il pourrait servir à améliorer les conditions de vie des travailleurs, des jeunes, des chômeurs, des retraités, financer des projets culturelles, sportifs, des logements sociaux, où résorber les déficits de la sécurité sociale.

La commission européenne, qui ne cesse de prôner la coopération entre les pays- en réalité elle prône essentiellement l'imposition de mesures libérales pour tous- pourrait sortir grandie en appelant et en favorisant une lutte collective des pays européens contre l'évasion fiscale. Il faut bien comprendre que tout cet argent nous appartient, c'est donc à nous d'en disposer.

Avoir une vie digne, ne pas avoir à survivre chaque fin de mois, ne pas être endetté de toute part, n'est pas un privilège réservé aux seuls riches de ce pays. Ce n'est pas une vie que de devoir survivre chaque jour. Ce scandale nous montre toutefois une chose : si nous voulons réellement changer la donne, inverser le rapport de force en notre faveur nous devrons récupérer l'argent qui nous appartient.
Toutes les personnes qui pensent que le Parti communiste, et le Front de gauche ont un programme utopiste, que nous ne pourrions financer en nul point, voilà une manière de leur répondre que l'argent existe, il suffit simplement de savoir où chercher.


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