mardi 28 janvier 2014

Taxons le capital !

A entendre les médias et les économistes libéraux, le travail serait un "coût" qu'il faudrait toujours plus alléger. A savoir que, pour gagner en compétitivité il faudrait baisser les salaire ou licencier. Or c'est précisément l'inverse qu'il faut faire.
Tout d'abord il faut définir ce  terme patronale de "compétitivité" qui signifie en réalité prendre l'argent dans la poche des travailleurs pour garnir celles des grands patrons et des actionnaires.
Ensuite, le travail n'est en aucun cas un coût, puisque sans travail il n'y a pas de production de richesses. Car ce sont bel et bien les travailleurs qui en travaillant créent les richesses et ce ne sont donc pas les actionnaires. Sachant cela, on ne peut pas parler de coût, et c'est dans cette optique que le Front de Gauche et la CGT mènent un grand débat et une grande campagne nationale afin de mobiliser et d'interpeller la population sur le fait que c'est le capital, notamment les dividendes versés aux actionnaires, qui coûte cher et qui plombe notre économie, et que, ce sont les salaires qu'il faut augmenter.
Les médias et tous ces économistes dits "sérieux et réalistes" car partisans de la thèse libérale ne vous diront pas que si l'on divisait par 2 les dividendes versés aux actionnaires, ce serait 120 milliards d'euros que nous pourrions débloquer. De plus, la part de la richesse produite qui est détenue par les 1% des plus riches est passé de 7% en 1982 à 9% en 2006. C'est à dire qu'une minorité capitaliste s'accapare une part non négligeable des richesses alors même qu'ils ne sont nullement impliqués dans cette création de richesses et, que du fait de leur impératif de rémunération, des usines fermes et le chômage ne cesse d'augmenter.
Seulement, en éclipsant ce coût, les émissions de télés et de radios, la plupart des journaux, et les programmes scolaires,bernent la population et l'orientent vers la thèse de la "pensée unique".
Notre grande campagne vise donc à sensibiliser la population sur ce que nous coûte les dividendes, et sur ce que nous pourrions faire avec cette argent qui, rappelons le, est issue de la sueur des travailleurs.
D'autant plus qu'en ajoutant à ces 120 milliards d'euros, la lutte contre l'évasion fiscale qui rapporterait 60 milliards d'euros, la fin des exonérations des cotisations et la fin des cadeaux fiscaux faits aux capitalistes, un impôt progressif composé de 14 tranches, et un salaire maximum de 30 000 euros par mois, nous débloquerions une somme considérable d'argent pour développer, améliorer et renforcer nos services publics, augmenter nos salaires, rétablir la retraite à 60 ans pour toutes et tous à taux plein. Mais avec cette argent, nous réorganiserons, également, la production, notamment agricole, pour rompre avec le productivisme et mettre en avant une agriculture sans OGM et biologique. Nous construirons des logements sociaux notamment pour les jeunes étudiants et les jeunes travailleurs, car aujourd'hui dans un pays dit développé : il n'est pas normal que des personnes dorment dans la rue. Nous améliorerons aussi notre système de protection sociale en assurant le remboursement intégral des dépenses de santé.
Il est grand temps que la minorité capitaliste participe au développement de nos infrastructures liées au bien-être du peuple, il n'est pas acceptable que, pendant que la majorité de la population souffre du fait de la crise, une minorité s'enrichit considérablement. En effet, en 2013 la fortune des 500 français les plus riches a augmentée de 25%.
Mettons en place les moyens nécessaires pour taxer le capital, et mettons tout en oeuvre pour faire de cette argent un instrument de la transformation de la société que nous souhaitons.

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