dimanche 30 mars 2014

Un remaniement pour quoi faire ?

Après la défaite électorale, subie par le Parti socialiste, au premier tour des élections municipales, la question d'un remaniement est de plus en plus évoquée. Jean-Marc Ayrault, en sa qualité de premier ministre, pourrait ainsi être le premier à faire les frais de cette défaite. Puisque le PS a non seulement perdu des villes au profit de la droite- parfois du Front de gauche- mais il ne sera pas non plus parvenu à reprendre les villes communistes de la "Banlieue rouge" preuve en est que nos élus sont utiles à la population.
Seulement à quoi bon changer de 1er ministre à cause d'une défaite dans les urnes, alors que dans quelques mois se tiendront les élections européennes où le PS se dirige vers un nouvel échec ? Car si les socialistes ont pu garder certaines grandes villes, c'est grâce à l'appui d'une partie du Front de gauche, notamment celui de mes camarades communistes, or, aux élections européennes, le Front de gauche sera une force autonome, unie, et indépendante vis à vis du PS. Donc si François Hollande venait à changer de premier ministre avec pour principal motif cet échec aux municipales, comment pourrait-il garder le nouveau chef du gouvernement après les européennes ?
De plus, un changement d'homme n'y fera rien, c'est un changement de cap politique et d'orientation économique qu'il faut inculquer. Réduction des dépenses publiques, pacte de responsabilité, et autres mesures austéritères et libérales sont au programme de ce gouvernement, et un nouvel homme à Matignon, qui serait dans l'obligation de reprendre ses dossiers, ne changerait rien aux problèmes de la population.
Pourtant, au vue de la situation économique de la Grèce, de l'Espagne, du Portugal, de l'Italie et bientôt de la France, nous savons que l'austérité et le libéralisme ne sont pas les solutions, mais, bien au contraire, la source du problème. Il faut donc cesser immédiatement les coupes budgétaires qui nuisent gravement au bien-être de la population puisque ces réductions des dépenses publiques se traduisent par une baisse du budget consacré aux transports publics, aux logements sociaux, à l'éducation, à la culture, au sport et à la santé. Toutes ces choses sont pourtant vitales à la population car, ce n'est pas un coût que de devoir nourrir, éduquer et soigner un peuple.
Il faut également que le gouvernement cesse les cadeaux accordés au patronat, car, entre l'ANI, le crédit impôt compétitivité, les exonérations de cotisations sociales, notamment familiale, le pacte de responsabilité, le MEDEF et les actionnaires n'ont cesser de se gaver sur le dos des salariés qu'ils licenciaient. Car il ne faut pas se leurrer, nous ne verrons jamais les emplois, promis par le patronat, en contrepartie de tous ces offrandes que leur fait le gouvernement. Hollande avait pourtant annoncé, lors de la campagne présidentielle " mon ennemi, c'est le monde de la finance", presque 2 ans après son investiture, les ennemis d'hier sont devenus les maître d'aujourd'hui. Ainsi, la part des dividendes versées aux actionnaires a pour la première fois dépassé la part réservée aux investissement par les entreprises, une preuve de plus pour démontrer que les cadeaux faits au patronat ne serve qu'à l'enrichissement d'une minorité. Pour s'en convaincre, il suffit de voir que depuis que nos dirigeants mettent en place des politiques d'exonération sociale, soit disant pour favoriser l'emploi, le chômage ne cesse d'augmenter.
Nous sommes donc en droit, et nous avons le devoir de demander un changement, non pas un changement d'homme ou de femms à a tête de tel ou tel minisère mais un changement de cap politique. Bien entendu, nous savons pertinemment que nos appels à changer de politique resteront vains, tant le gouvernement et le président sont bornés à vouloir défendre une ligne idéologique qui nous enfoncent chaque jour un peu plus dans la crise.

Par ailleurs, la multiplication des affaires concernant des politiques de l'UMP, du PS et du FN ne fait que nous révéler une Vème République dépassée, usée et inefficace. Et c'est là que réside l'un des principaux problèmes, puisque cette République monarchique, du fait de l'autorité qu'elle confère au président, permet à se dernier de mener la politique qu'il souhaite, même si elle est à l'exact opposé de ce pour quoi il s'est fait élire, même si des millions de gens s'y opposent comme ce fut le cas lors de la réforme des retraites.
C'est donc tout un système qu'il faut changer, non seulement au niveau national, mais également au niveau européen.
Nous sommes aussi en droit de nous demander pourquoi les ministres écologistes sont-ils encore au sein de ce gouvernement ? Le bilan écologique de ces deux premières années de mandat est, en effet, catastrophique car, entre le projet d'aéroport de notre dame des Landes, la non-fermeture des vieilles centrales nucléaires françaises, le projet de l'EPR, ou le quasi inexistant développement des énergies renouvelables, les écologistes avalent couleuvre sur couleuvre, et ils seraient certainement plus utiles, au mouvement écologiste s'il se ralliaient à nos forces pour engager une transition vers une nouvelle majorité alternative.

Hollande n'a donc pas intérêt à remanier son gouvernement, malgré tout ; un ministre en particulier devrait selon moi être viré de ce gouvernement ; Manuel Valls. Car sous ses beaux discours antiracistes, Manuel Valls mène en soi la même politique que mènerait le front national. Outre les expulsions de san -papiers, le fichage internet ou les caméras de surveillance, Valls a fait de la chasse aux Roms sa spécialité. Alors qu'un ministre de gauche devrait venir en aide aux sans-papiers en les régularisant, devrait aider les Roms à s'intégrer notamment en ce qui concerne l'éducation des enfants, Valls préfère, quant à lui,  à la solidarité la répression, les expulsions et les démantèlement de camps de Roms.

Pour sortir de ce cercle vicieux dans lequel nous sommes, il n'y a pas d'autre alternative que de désobéir à cette commission européenne libérale et bureaucratique. Il faut l'arrêt des politiques d'austérité, des politiques de répressios vis à vis des immigrés et, des cadeaux au monde de la finance. Engageons des réformes visant à garantir et satisfaire les besoins des populations et, non pas ceux des marchés financiers. Mais cela ne sera rendu possible que par la mise en place et l'avènement d'une VIème République sociale, participative, écologique et solidaire qui, permettra à chacun et à chacune de s'impliquer dans la vie politique de son pays. 

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