Ainsi, à droite, comme à gauche, cette réforme trouve des opposants. A un point tel que dans un récent sondage 61% des français s'y déclarent opposés.
Naturellement ce ne sont pas pour les mêmes raisons mais cela témoigne tout de même de l'impopularité de ce projet.
L'idée pensée et développée par cette réforme serait qu'en rendant l'enseignement plus "pratique" et moins "ennuyeux", on parviendrait à la réussite de tous les élèves. Une fois de plus, le gouvernement ne prend pas l'ampleur de la tâche a réaliser pour parvenir à l'école de l'égalité, celle qui donnerait réellement sa chance à tous, en dépit des différences économiques.
Les vrais problèmes de l'enseignement, notamment au collège, résident dans le manque d'égalité entre les élèves, alimentée par un système de compétition permanente.
Pour l'avoir étudié en Terminale ES, l'année dernière, je sais, mais nous le savons tous, que les inégalités économiques entraînent une différence de résultats scolaires. C'est un véritable cercle vicieux, les inégalités économiques de départ, entraînant des inégalités de conditions de travail et donc des inégalités d'obtentions de diplômes à l'arrivée.
Or avoir un diplôme est aujourd'hui primordial pour la vie active, un diplôme moins important entraînera dans la plupart des cas un travail moins bien rémunéré, et ainsi de suite.
C'est vers une école garantissant une réelle égalité des chances que la France doit se diriger, et non pas vers une individualisation de l'enseignement qui ne ferait qu'accentuer les inégalités entre les élèves.
Après les tragiques attentats du mois de janvier dernier, lorsque la France entière était Charlie, nous faisions tous le souhait d'une refondation de l'école, d'un (ré) enseignement des valeurs de la République que sont la liberté, l'égalité et la fraternité.
Un enseignement de qualité, ponctué de l'apprentissage de la tolérance et du vivre-ensemble sont la clé afin de parvenir à une société de mixité sociale, où tout le monde se respecte et où personne n'est rejeté.
Il existe cependant un obstacle majeur à la réalisation de l'école républicaine, telle qu'elle était pensée par Jaurès : la continuité des politiques d'austérités. Des politiques qui nuisent à l'égalité entre les élèves et à la qualité de l'enseignement.
Entre les classes surchargées, le manque de formation pour les professeurs, où le non remplacement d'un enseignant absent, il y a de quoi être inquiet. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si les professeurs sont majoritairement opposés à cette réforme, et qu'ils appellent aujourd'hui- mardi 19 mai- à la grève avec le soutien des syndicats.
Comme l'a formulé le PCF- et plus généralement le Front de gauche- il nous faut tendre vers une augmentation du temps de scolarité. Non pas pour "embêter" les élèves mais bien pour leur donner les moyens d'une véritable réussite scolaire.
Qu'on l'admette où non, les politiques d'austérité, imposées par Bruxelles, ont un impact négatif sur tous les services publics, et particulièrement sur l'école. Une réforme de l'enseignement devra donc passer par un arrêt des politiques d'austérités, si nous voulons que l'école soit un lieu d'égalité, de réussite, et de solidarité permanente, ce que ne semble pas souhaiter le gouvernement.
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