Le premier exemple sur lequel nous pouvons nous appuyer est la situation qu'a connu la République bolivarienne du Venezuela il y a quelques mois. Ce pays, démocratique et souverain, avec à sa tête un gouvernement révolutionnaire, de part les programmes et les réformes mises en place, a été confronté à une tentative de coup d'Etat fomenté par le grand patronat, la droite vénézuélienne et Washington.
Ce qui serait passé pour un acte terroriste dans les pays occidentaux ayant un gouvernement se pliant aux bonnes volontés du capital, est ici passé pour un soulèvement populaire contre ce qu'ils ont appelé "la dictature bolivarienne".
Ce sont donc ainsi succédés des "experts" en tout genre, des reportages, et des analyses avec au final toujours le même constat : ce pays est une dictature socialiste, méprisant son peuple et ayant recours systématiquement à la violence.
En revanche, pas un mot à propos des violences de l'opposition qui n'a pas hésité a assassiner un député et sa compagne, qui n'a pas hésité à tuer des civils, ni à mettre en place des pressions financières sur le gouvernement, ce dernier au contraire n'ayant eu en tête que la paix de son peuple et ayant appelé dès les premières heures aux négociations et à l'apaisement.
L'Union européenne a de suite prit acte de cela en condamnant, non pas l'opposition qui avait déclenchée les violences, mais le gouvernement démocratiquement élu. A l'inverse, les pays d'Amérique latine ( dont on ne peut pas dire qu'ils soient tous des inconditionnels du système vénézuélien) ont eux apporté leur soutien au gouvernement bolivarien par le biais des différentes institutions ( UNASUR, CELAC, ALBA). En vertu de quoi le jugement de ces pays limitrophes au Venezuela seraient erroné à l'inverse du jugement occidental, se calquant sur celui de l'impérialisme américain ?
D'autant qu'aucun grand média français ne cite les chiffres officiels de l'ONU, de l'UNESCO, de l'OMS concernant le Venezuela depuis l'élection de Chavez en 1999. Ainsi, toutes les élections qui se sont déroulés ont toujours été surveiller par des commissaires venus du monde entier, et les résultats, confirmant les victoires de la gauche ont toujours été reconnus par le monde entier, y compris par Jimmy Carter l'ancien président américain. Il n'y à bien que les Etats-Unis qui refusent de penser que le peuple vénézuélien puisse choisir le socialisme comme système politique.
Par ailleurs aucun grand reportage sur les avancées sociales qu'a apporté la Révolution bolivarienne : importante baisse de la pauvreté, construction massive de logements sociaux et d'hôpitaux, coopération avec Cuba dans le domaine de la santé, augmentation des salaires, des retraites, des allocations et de l'espérance de vie, démocratisation des institutions, création de la Vème République avec référendum révocatoire possible, création de supermarchés à bas prix pour les plus démunis, disparation de l'analphabétisme, nationalisation des revenus du pétrole, et bien d'autres choses encore.
Le cas du Venezuela n'est pas isolé dans le monde, puisque la quasi-totalité des pays se revendiquant du socialisme où de l'anti-impérialisme, en clair ceux ne répondant pas aux exigences économiques et politiques des Etats-Unis et des institutions financières, sont dénigrés.
Il n'y à qu'a voir le traitement infligé à la Russie qui pourtant n'est ni socialiste, ni communiste, que j'ai décrit dans un autre article ( voir : Pourquoi ce déchaînement contre la Russie ? ).
De multiples exemples demeurent pour révéler l'ampleur de la désinformation que nous subissons. Le meilleur exemple à mes yeux reste Cuba et sa Révolution. Lorsqu'il s'agit d'évoquer la République de Cuba les premiers mots qui nous parviennent de la part des médias sont "dictature", "répression", "régime castriste" et "droits de l'homme". Nous n'allons pas revenir sur les avancées sociales qu'a apporté la révolution cubaine ( voir : François Hollande en visite à Cuba ) mais plutôt nous intéresser aux proportions que prends un événement politique à Cuba.
Prenons l'exemple d'une interdiction de manifestation, qui existe dans tous les pays du monde. Lorsqu'au mois de décembre une artiste cubaine, opposée au gouvernement,Le Grand soir ).
demande l'autorisation d'organiser un événement sur la Place de la Révolution, là où ont lieu tous les événements politiques officiels, et là où se situent les sièges du gouvernement, de l'armée et du Parti communiste, cette autorisation lui ait refusée. N'ayant que faire de cette décision gouvernementale, Tania Bruguera décide d'organiser son événement, alors qu'elle n'a même plus le soutien du Conseil national des arts plastiques. Naturellement en vertu de la loi, pour s'être opposée à une décision préfectorale elle est placée en garde à vue quelques heures et c'est alors que la machine à propagande contre-révolutionnaire peut s'enclencher ( pour approfondir n'hésitez pas à lire cet excellent article publié sur le site
Immédiatement les médias et les gouvernements occidentaux ont crié au viol de la liberté d'expression et d'opinion, s'empressant de démontrer à tous que c'est bien là une preuve du caractère antidémocratique du système cubain.
Pourtant, lorsqu'au mois de juillet 2014, la France a interdit des manifestations en soutien au peuple palestinien, où lorsque des policiers américains tuent des jeunes hommes noirs sans réellement être inquiété aucun de ces médias ne semblent choquer. Ils ne leur viendraient pas à l'esprit de dénoncer ni même de critiquer ces actes. Alors comment se fait-il que quand il s'agit de Cuba, chaque événement politique où économique prend une telle envergure ?
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