Néanmoins, l'émergence d'un homme, d'une figure charismatique, en la personne de Jeremy Corbyn pourrait permettre de redistribuer les cartes à gauche.
Bien qu'il ne voulait pas être candidat aux primaires du Labour Party, Jeremy Corbyn a finalement accepté d'être le représentant de l'aile gauche du Parti, celle opposée aux politiques néolibérales d'austérité. Un engouement populaire sans précédent, et plutôt inattendu a alors débuté, rendant de ce fait possible la victoire du candidat socialiste.
Jeremy Corbyn n'est pourtant pas un novice en politique, puisque depuis 1983 il est député de la circonscription d'Islington-nord en étant à chaque fois réélu. Issu d'une famille ordinaire, il est notamment connu pour ses prises de positions contres les guerres d'Irak, d'Afghanistan, de Libye, et pour son profond soutien à la cause palestinienne. Ses détracteurs usent d'ailleurs de cet argument pour le taxer de l'insulte suprême d'antisémite après qu'il est notamment rencontré des membres du Hezbollah du Fatah et du Hamas dans le cadre de ses rencontres parlementaires, dont chaque député doit s'acquitter.
La réponse de Jeremy Corbyn fut simple et ne mérite pas de telles suspicions ; il est du droit de chaque député d'inviter des personnes de différents horizons. D'autant plus que cela se faisait dans le cadre d'une conférence, au Parlement britannique, sur le Moyent-Orient.
En rappelant son engagement profond pour la Palestine, Corbyn n'oublie pas de rappeler également son déssacord avec le Hamas.
Il n'y à donc pas de quoi polémiquer, comme l'a fait Caroline Fourest qui a taxer Jeremy Corbyn "d'ami des intégristes" .
Concernant son programme, outre la mise en place d'une politique anti-austérité, il évoque l'idée d'un salaire maximum, et d'une renationalisation de secteurs clés de l'économiques tels que l'énergie où les chemins de fers. Il entend également faire de son pays un modèle en matière d'écologie, lui qui se déplace à l'aide de son vélo. Son programme tranche donc avec celui de ses prédécesseurs, notamment Tony Blair qui a contribué a faire du Labour Party un parti social-libéral. Son élection ne passe pas d'ailleurs pas pour un certains nombres de parlementaires du Parti travailliste qui ont voulu montrer leur mécontentement en évoquant le possible vote, avec les conservateurs, de frappes de l'armée britannique en Syrie.
Quoiqu'il en soit cette victoire, redonne à la gauche radicale européenne un semblant d'espoir après l'échec de l'expérience Syriza au pouvoir en Grèce. Et bien que ces derniers ont de nouveau remporté les élections ce 20 septembre, il paraît désormais difficile de mener une politique réellement de gauche après l'acceptation de l'accord sous le joug des créanciers.
L'élection à la tête du Labour Party de Jeremy Corbyn est d'autant plus importante, que nous ne sommes pas certains de pouvoir peser lourdement dans les prochaines élections qui auront lieux en Espagne, au Portugal où encore en France, tant la gauche anti-austérité souffre de ses divisions et/où de ses balbutiements comme c'est le cas de Podemos qui semble adoucir son discours à l'approche des élections.
Ainsi, le peuple anglais, celui qui a porté Jeremy Corbyn en tête des primaires du Labour Party, nous démontre quelque chose que nous tous croyons encore impossible il y a quelques mois : redonner à l'Angleterre un candidat socialiste sincèrement de gauche et capable de porter un véritable mouvement alternative à la tête de l'un des pays les plus libérales qui soit. Et lorsqu'on connaît le parcours de Corbyn, nous pouvons dire et affirmer avec certitude que cet engagement n'est pas dû à une lutte des places comme c'est malheureusement parfois le cas.
Nous devrons donc rester vigilants à ce qu'il se produira en Angleterre dans les mois qui suivront, et les forces de la gauche française, le Parti communiste et le Front de gauche en premier lieu, devront travailler de concert avec le nouveau leader de la gauche anglaise afin de redonner du souffle à toute la gauche de transformation sociale européenne.
La réponse de Jeremy Corbyn fut simple et ne mérite pas de telles suspicions ; il est du droit de chaque député d'inviter des personnes de différents horizons. D'autant plus que cela se faisait dans le cadre d'une conférence, au Parlement britannique, sur le Moyent-Orient.
En rappelant son engagement profond pour la Palestine, Corbyn n'oublie pas de rappeler également son déssacord avec le Hamas.
Il n'y à donc pas de quoi polémiquer, comme l'a fait Caroline Fourest qui a taxer Jeremy Corbyn "d'ami des intégristes" .
Concernant son programme, outre la mise en place d'une politique anti-austérité, il évoque l'idée d'un salaire maximum, et d'une renationalisation de secteurs clés de l'économiques tels que l'énergie où les chemins de fers. Il entend également faire de son pays un modèle en matière d'écologie, lui qui se déplace à l'aide de son vélo. Son programme tranche donc avec celui de ses prédécesseurs, notamment Tony Blair qui a contribué a faire du Labour Party un parti social-libéral. Son élection ne passe pas d'ailleurs pas pour un certains nombres de parlementaires du Parti travailliste qui ont voulu montrer leur mécontentement en évoquant le possible vote, avec les conservateurs, de frappes de l'armée britannique en Syrie.
Quoiqu'il en soit cette victoire, redonne à la gauche radicale européenne un semblant d'espoir après l'échec de l'expérience Syriza au pouvoir en Grèce. Et bien que ces derniers ont de nouveau remporté les élections ce 20 septembre, il paraît désormais difficile de mener une politique réellement de gauche après l'acceptation de l'accord sous le joug des créanciers.
L'élection à la tête du Labour Party de Jeremy Corbyn est d'autant plus importante, que nous ne sommes pas certains de pouvoir peser lourdement dans les prochaines élections qui auront lieux en Espagne, au Portugal où encore en France, tant la gauche anti-austérité souffre de ses divisions et/où de ses balbutiements comme c'est le cas de Podemos qui semble adoucir son discours à l'approche des élections.
Ainsi, le peuple anglais, celui qui a porté Jeremy Corbyn en tête des primaires du Labour Party, nous démontre quelque chose que nous tous croyons encore impossible il y a quelques mois : redonner à l'Angleterre un candidat socialiste sincèrement de gauche et capable de porter un véritable mouvement alternative à la tête de l'un des pays les plus libérales qui soit. Et lorsqu'on connaît le parcours de Corbyn, nous pouvons dire et affirmer avec certitude que cet engagement n'est pas dû à une lutte des places comme c'est malheureusement parfois le cas.
Nous devrons donc rester vigilants à ce qu'il se produira en Angleterre dans les mois qui suivront, et les forces de la gauche française, le Parti communiste et le Front de gauche en premier lieu, devront travailler de concert avec le nouveau leader de la gauche anglaise afin de redonner du souffle à toute la gauche de transformation sociale européenne.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire