lundi 8 juin 2015

La Grèce ne lâche rien


Le gouvernement du peuple grec résiste toujours alors que les pressions des créanciers sont de plus en plus importantes et qu'aucun accord ne semble pouvoir être trouvé.
Pourtant Tsipras avait récemment montré son optimisme quant à la signature d'un accord qui aurait été bénéfique pour les deux parties mais qui n'aurait pas franchi les lignes rouges du gouvernement grecs qui sont aussi celles du peuple grec.
Or, l'accord proposé par les créanciers a été une insulte faîte à la Grèce et au mandat que le peuple a remit à Syriza. En conséquence de quoi le gouvernement grec a exprimé son rejet de cet accord.

Ainsi les créanciers peuvent continuer à déverser leur lot de désinformation quotidienne sur Syriza, qui " ne souhaitent faire aucun effort ". Pourtant le gouvernement grec est rempli de bonne volonté, malgré les pressions et l'étranglement financier il a toujours été à la table des négociations tout en ne reculant pas devant les exigences que lui ont confié le peuple grec.
Comment les créanciers et les responsables politiques de l'UE auraient pu penser que le gouvernement accepterait cet accord qui incluait la suppression de l'allocation de solidarité, qui est réservée aux retraités les plus démunis, où bien l'augmentation de 10 points de la TVA ? Qui aurait-pu penser que le Parlement grec l'aurait accepter après des années d'austérités ? Ces propositions sonnent, selon les propres mots du premier ministre grec, comme un retour en arrière après plus de trois mois de négociations.

Dans un discours au Parlement ( voir : Alexis Tsipras ) le premier ministre grec a appelé l'opposition de droite a se prononcer sur ce refus de signer l'accord sachant désormais le contenu de ce dernier.
Alexis Tsipras a par ailleurs annoncé ce que devait contenir le futur accord entre la Grèce et les créanciers, il a de ce fait rappeler les propositions pour lesquels le peuple grec a voté en élisant Syriza. Il est ainsi toujours question d'une réduction et d'une restructuration de la dette, dont une grande partie est illégitime, mais aussi de l'augmentation des pensions de retraites et la réinstauration des conventions collectives. Sur ce dernier point le premier ministre grec a fait savoir qu'une proposition de loi devrait arriver prochainement au Parlement grec afin de rétablir officiellement des conventions collectives supprimées par les politiques d'austérité et les mémorandums.

Selon un récent sondage, Syriza bénéficierait toujours d'un large soutien de la part du peuple grec, et posséderait 45% des intentions de votes, quand la droite n'en aurait que 21,4%. Ces chiffres nous renseignent donc sur la popularité du gouvernement et sur la reconnaissance de son action par le peuple grec qui retrouve, grâce à Syriza, peu à peu sa dignité.

La volonté du gouvernement de ne pas plier reste donc intact malgré la stratégie de "noeud coulant" mise en place par les institutions européennes afin d'obliger la Grèce à céder et à renoncer à ses objectifs en matière d'égalité et de justice sociale. Le refus du gouvernement grec de payer, ce vendredi 5 juin, l'échéance au FMI, puisqu'il a été décidé que le remboursement se ferait en une fois, témoigne de cela. Alors même que Tsipras a rappelé que la Grèce avait honorée ses engagements, l'Europe elle ne les a pas tenu puisque rien n'a été versé à la Grèce depuis le mois d'août 2014.

Il serait temps pour l'Europe d'apprendre la signification du mot démocratie. Le 25 janvier dernier, en élisant Syriza, le peuple grec a témoigné de sa combativité, de son courage, et de son refus d'être une nouvelle fois à la botte des créanciers et des financiers.
Une nouvelle fois il est de notre devoir à nous, peuples d'Europe, d'exprimer notre solidarité à l'égard du gouvernement et du peuple grec. Un peuple qui a vu ses droits spoliés par des années de politiques au services des banques, sans que jamais il n'y ait eu une quelconque contrepartie pour la majorité de la population, celle qui souffre de la crise.
Syriza a fait renaître l'espoir, celui d'une Europe des peuples, sociale, démocratique, juste et solidaire. 

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