Samedi 12 avril, le peuple de gauche était dans la rue pour dire non aux politiques d'austérité qui étouffent les peuples européens et pour dire oui à l'égalité et au partage des richesses.
Ainsi, à l'appel du Front de gauche, du NPA, du MJCF ainsi que de plusieurs syndicats ( dont Solidaires, FSU et plusieurs fédérations de la CGT ) d'associations ( dont Droit au logement et ATTAC ) et d'un nombre important de personnalités, 100 000 personnes ont battu le pavé de République à Nation.
Après le beau meeting de la veille, qui avait lancé la campagne pour les européennes, et la présence d'Alexis Tsipras ( leader du parti de gauche grec Syriza et candidat du Parti de la gauche européenne à la présidence de la commission européenne ) c'est donc une mobilisation importante qui marquera sans doute un tournant. En effet, si la marche était prévue bien avant le changement de premier ministre, la nomination de Manuel Valls à ce poste n'a fait que donner un nouvel élan à cette marche. Il est certain qu'un nombre important de personnes ont finalement décidé de participer à cette marche en raison de ce changement "imprévu". Manuel Valls commence donc son activité de premier ministre par une manifestation qui est hostile à la politique qu'il compte mener.
Il ne faut pas s'arrêter sur ce succès, ce doit être au contraire un point de départ vers des mobilisations de plus grande ampleur. Les élections européennes qui arriveront très prochainement doivent marquer un tournant à gauche. Car si les élections municipales ont été marquées par une vague bleue de l'UMP, rien n'est moins sûr pour les élections européennes. Pour cela nous devons mobiliser les écologistes et les socialistes déçus de ce gouvernement, et ils sont nombreux. La présence d'un membre du bureau national du Parti socialiste en première ligne de la manifestation, aux côtés de Jean-Luc Mélenchon, Alexis Tsipras et Pierre Laurent, ne peut qu'être accueillie positivement puisque cela signifie que certains socialistes sont prêts à franchir un cap : celui de désobéir.
La guerre des chiffres aura, comme à son ordinaire, opposé organisateurs et préfecture. Et encore une fois, il est certain que les autorités ne cherchent qu'à minimiser notre mobilisation. Après la farce qui avait conduit Manuel Valls ( alors ministre de l'Intérieur ) à affirmer que nous n'étions que 7 000 le 1er décembre 2013, voila que cette fois-ci les chiffres officiels font état de 25 000 personnes.
Alors que nous sommes cohérents dans la proclamation de nos chiffres, la préfecture elle ne l'est pas. Ainsi, lors de la manifestation du 1er décembre nous annoncions 100 000 personnes, là ou les autorités n'en voyaient que 7000. Quelques mois après, en ce 12 avril, au vu de nos anciennes mobilisations, nous annoncions de nouveau 100 000 personnes, estimant que cette mobilisation était aussi forte que la précédente. Mais la surprise est venue de la part des autorités, qui ont recensé 25 000 personnes, au delà de la minimisation de cette réussite, c'est l'incohérence des chiffres qui est marquante. En effet pourquoi augmenter le nombre de manifestants d'environ 20 000, alors que la mobilisation était équivalente à la dernière ?
Quoi qu'il en soit, ce fut un succès total qui aura également marqué l'unité et la réconciliation d'un Front de gauche retrouvé et prêt pour les élections européennes. Si nous parvenons à mobiliser les abstentionnistes et les déçus de ce gouvernement, il est certain que nous pourrions doubler ou tripler notre nombre de députés européens. Et avecd' autres forces de gauche européennes, notre groupe pourrait ainsi devenir le 3ème groupe au Parlement européen. Il sera d'autant plus important d'élire un maximum de députés de gauche du fait de l'alliance possible entre sociaux démocrates et partis de droite, comme c'est déjà le cas en Allemagne.
Poursuivons la dynamique de cette belle marche, votons Front de gauche le 25 mai prochain!
Poursuivons la dynamique de cette belle marche, votons Front de gauche le 25 mai prochain!
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