A l'issue du second tour des élections départementales, si la droite et le centre l'emporte largement, une chose est cependant sûr : le Front national n'aura aucun département, en dépit du fait d'avoir bénéficié d'un large temps de parole sur les chaînes de télévision et à la radio.
Il ne faut tout de même pas se réjouir pour autant, le Fn dispose à présent d'une soixantaine de conseillers généraux contre un seul auparavant. L'enracinement local du Fn est bien réel et ce sera à chacun d'en tirer les conséquences et de prendre ses responsabilités pour qu'aux prochaines élections ( régionales en décembre prochain) aucune région ne passe sous le contrôle du Parti frontiste.
La situation du Parti socialiste n'a elle rien de surprenant tant la politique gouvernementale est désastreuse. Rien de plus normal donc que le PS perde une grande partie des départements qu'il possédait, toutefois si ceux qui, par dégoût du PS, ont voté en faveur de la droite, s'imaginent que cela sera bénéfique au pays ; ils se trompent profondément.
Avec la prise de pouvoir de la droite dans de nombreux départements les résultats sont connus d'office : moins de solidarité, moins de dépenses sociales et plus de sécurité. Dans une période où il faut justement augmenter les dépenses publiques pour répondre aux besoins élémentaires de santé, d'éducation, de loisirs : la droite propose elle une réduction de ces dépenses. Sous couvert de dénoncer "l'assistanat", la droite s'attaque en réalité à la solidarité envers les plus défavorisés.
Peut-être devraient-ils commencer par dénoncer les salaires de leurs dirigeants, notamment de Nicolas Sarkozy qui n'hésite pas à faire des conférences payé 200 000 euros, pour dénoncer des personnes vivant avec mois de 500 euros par mois.
Le Front national aura donc 62 conseillers généraux, et pour les médias c'est une véritable vague bleue marine, toutes les émissions évoquent cette progression. Les dirigeants frontistes sont systématiquement invités sur les plateaux, et lorsque ce n'est pas le cas on évoque tout de même la question du Fn.
Pourtant, le Parti communiste et le Front de gauche obtiennent 2,5 fois plus d'élus que le Front national, mais les médias semblent l'oublier. De même, et n'en déplaise à Sarkozy et à Jean-Marie le Guen, le Val-de-Marne restera bel et bien communiste. Les habitants de ce département ont choisi de refaire confiance à nos camarades et aux politique progressistes de soutien aux populations qui suivront.
Contrairement à ce qu'on veut nous faire croire : le PCF n'est pas mort, nous sommes plus que jamais la force d'opposition avec nos camarades du Front de gauche, aux politiques d'austérité et à la montée du Front national. Bien sûr que des enseignements sont à tirer de ce scrutin puisque nous perdons le département de l'Allier au profit de la droite, et nous devons dès à présent travailler à l'émergence du nouvelle gauche clairement anti-austérité.
Les prochaine échéances électorales seront en décembre, d'ici là de nombreuses luttes nous attendent, nos députés et nos sénateurs devront batailler contre les prochains projets de lois du gouvernement, qui a annoncé ne pas modifier sa ligne politique.
Et, dès le 9 avril nous serons dans la rue au côté des syndicats pour une journée interprofessionnel de grève et d'action.
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