Après les révélations de Médiapart concernant Jean-Marie le Pen, qui aurait caché 2,2 millions d'euros au fisc français, voici qu'une succession de faits se sont déroulés impliquant tous le Front national.
Lors du 1er mai 2015, une nouvelle fois le Front national avait décidé de se rassembler sous la statue de Jeanne d'Arc, et une nouvelle fois ils étaient peu nombreux si bien que Marine le Pen a dû avancer de 30 minutes son discours, preuve- s'il en fallait encore- que le Fn ne possède pas de base militante solide.
Peu avant son discours, son père, avec qui elle est en froid, a fait irruption sur la scène après avoir hurlé devant les caméras et au pied de la statue de Jeanne d'Arc "Jeanne au secours". Ce fut sans doute le geste de trop pour sa fille, puisqu'il y a quelques jours un conseil réunissant les dirigeants frontistes, a décidé de suspendre de ses fonctions Jean-Marie le Pen.
Réaction immédiate du concerné qui a déclaré avoir honte de sa fille, et a indiqué qu'il souhaitait que Marine le Pen perde son nom de famille le plus rapidement possible. Il n'a d'ailleurs pas exclu l'idée de créer un autre parti pour, dit-il, défendre "le courant national".
Outre le ridicule de cette affaire, les conséquences pourraient être lourdes pour le Front national qui pourrait perdre une partie de son électorat le plus identitaire et le plus raciste.
D'autant que le Fn pourrait également perdre l'électorat acquis récemment, via la campagne de dédiabolisation. En effet, lors de ce même 1er mai, des militants ainsi que l'eurodéputé Bruno Gollnisch, s'en sont pris violemment à des journalistes du Petit journal.
D'ailleurs les journalistes n'avaient même pas eu l'autorisation du Front national d'être accrédités pour ce défilé, témoignant une fois de plus de l'idée que ce fait le parti frontiste de la liberté d'expression. Les journalistes du Petit journal ont dû être évacués par le service d'ordre du Front national après avoir été frappé au visage par des militants, et par un parapluie du député européen.
Sans oublier le fait que des Femen ont interrompu le discours de Marine le Pen aux cris de "Heil le Pen", ce 1er mai fut une véritable catastrophe pour le parti d'extrême droite, ce dont nous pouvons que nous réjouir.
Les ennuis ne s'arrêtent toutefois pas là, puisque mardi 5 mai, le micro-parti de Marine le Pen, Jeanne, a été mis en examen pour financement illégal des campagnes du Front national, notamment les législatives de 2012.
Enfin, comme si cela ne suffisait pas, le maire de Béziers, Robert Ménard, apparenté Fn, a déclaré lors de l'émission les mots croisés sur France 2, avoir fiché les élèves musulmans de sa ville, se justifiant en disant que "les prénoms font les confessions". Cette procédure, rappelant les pires heures de l'histoire européennes, au moment où nous allons commémorer les 70 ans de la victoire sur le nazisme, est strictement interdite
, et après une perquisition à la mairie de Béziers, le maire de la ville a été entendu par la police durant plus d'une heure.
Nous ne pouvons pas nous réjouir de ces dérapages qui, même s'ils montrent le vrai visage du Fn, sont un danger pour le vivre-ensemble de notre République.
Marine le Pen ne peut désormais plus se cacher, les chaînes de télévisions et les radios devraient à l'avenir prendre soin de ne plus inviter chaque jour des dirigeants du Fn qui sont largement sur-médiatisés.
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