Face aux attaques timides de la coalition internationale, qui n'a pas l'air de vouloir réellement mettre en oeuvre toute sa force pour venir à bout de l'Etat islamique (EI), la Fédération de Russie s'est engagée à venir en aide aux troupes de l'armée syrienne en livrant des armes, des véhicules et en envoyant des troupes d'élites.
Mais tandis que les pays occidentaux décident d'agir sans consulter les gouvernements locaux ou les forces en présences, usant de fait du principe d'ingérence, la Russie a décidé d'intervenir après que le gouvernement syrien lui ait demandé.
C'est donc un nouveau tournant dans la lutte contre la fanatisme de l'EI qui se joue actuellement en Syrie et en Irak ; à l'heure où les djihadistes doivent désormais faire face aux forces syriennes, russes, aux militants Hezbollah, aux gardiens de la Révolution iranienne et à certains militants palestiniens de l'OLP en Syrie. Sans oublier l'aviation occidentale même si celle si ne fait pas, ou ne veux pas causer réellement de dégâts aux hordes fanatiques.
Et puis il y a les valeureuses et les valeureux combattant(e)s kurdes qu'ils soient originaires de Turquie, d'Iran, de Syrie où d'Irak, les peshmergas formées des militants du PKK où des YPG se battent avec courage tout en prônant un système de démocratie sociale et accordant une place similaire aux femmes et aux hommes. C'est même presque devenu un symbole, les combattantes kurdes incarnant le progrès luttant contre l'EI qui à lui seul représente ce que l'humanité a de plus barbare.
C'est certainement la bataille de Kôbané, gagnée par les kurdes, qui leur a valu une telle reconnaissance sur la scène mondiale, même si cette victoire aurait pu être acquis plus rapidement si les gouvernements occidentaux avaient fait preuve de plus d'engagement et d'aide en faveur de la résistance kurde.
En effet, nombreux sont les rapports qui tendent à démontrer que rien n'est réellement fait, de la part des occidentaux, pour stopper l'avancée djihadiste. Que ce soit par la livraison d'armes au début des combats en Syrie à une "opposition modérée", où par le temps de réaction face au massacre de civils par les troupes de l'EI, l'attitude des gouvernements occidentaux paraît suspecte. Elle l'est d'autant plus si on se rappelle que lors de la guerre d'Afghanistan, opposant l'URSS aux rebelles afghans, les Etats-Unis avaient armé et formé les rebelles conduisant à la création de groupes extrémistes tels que Al-qaida avec les conséquences que nous connaissons.
L'EI représente désormais une réelle menace y compris pour la Russie qui doit déjà faire face aux extrémistes du Caucase et qui va devoir sans doute dans les prochains mois affronter le retour de centaines de djihadistes issus de la Tchétchénie. La Chine pourrait également se joindre aux forces luttant contre l'EI pour faire face aux séparatistes ouïghours qui sévissent eux aussi.
Si chacun des pays, où des groupes, engagés dans la lutte contre l'EI met toute sans dans la bataille et coopère en dehors des quelques rivalités qui puissent exister, les djihadistes devraient connaître un net recul de leur territoire et de leur force.
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