samedi 21 février 2015

Rejet de la motion de censure


Comme il fallait s'y attendre la motion de censure déposée par les groupes UMP et UDI n'a pas été adoptée, ne recueillant que 234 voix, alors que la majorité est fixé a 289. Néanmoins le fait que le gouvernement est été obligé d'engager sa responsabilité devant l'Assemblée pour faire passe la loi Macron démontre un réel problème au sein de la majorité socialiste.
En effet, si les députés frondeurs, et les écologistes ont refusé de voter cette motion de censure, tous s'accordent sur le refus de cette loi Macron qui va maintenant devoir être examiné au Sénat.

Concernant le groupe de la Gauche démocrate et républicaine (GDR) dont sont issu nos députés communistes et Front de gauche, 6 d'entre eux ont voté la motion de censure dont le président André Chassaigne. Ce dernier, en sa qualité de président du groupe a pu s'exprimer, comme tous les présidents de groupes de l'Assemblée, avant le vote. Au terme d'un discours d'une excellente qualité il a rappelé que le gouvernement trahit non pas simplement la gauche socialiste, mais tout le peuple de gauche qui a voulu le changement en 2012 en chassant Nicolas Sarkozy.
Un discours qui mérite d'être diffusé au plus large nombre, André Chassaigne en effet insisté sur la nécessité de rompre avec ces politiques libérales, et marque bien la différence entre le vote de la motion de censure des députés Front de gauche, et de la droite.

D'ailleurs, c'est à se demander pourquoi la droite vote contre ce projet de loi, probablement est-elle frustrée de ne pas avoir le bénéfice de présenter elle même cette loi parfaitement en accord avec leur programme. Christian Jacob, président du groupe UMP, a annoncé qu'il aurait fallu aller plus loin, aller jusqu'à l'augmentation du temps de travail, pas de limites pour l'ouverture des magasins le dimanche, où encore une plus grande flexibilité du travail.

C'est au contraire tout l'inverse qu'il faut envisager et qu'il faut mettre en place. Nous ne refusons pas cette loi parce qu'elle ne va pas assez loin, nous la refusons parce qu'elle va à l'exact inverse des valeurs de la gauche. Depuis quand la gauche prône la défense des droits des actionnaires et des patrons ? Depuis quand la gauche privatise les aéroports ? Depuis quand la gauche abandonne les salariés ?
La réponse est aussi simple que cela : ce gouvernement, élu au nom de la gauche et du peuple, ne gouverne pas en leurs noms mais en celui
du MEDEF.

Désormais il faut approfondir le travail de collaboration entre nos députés communistes, nos sénateurs, et les parlementaires qui refusent cette orientation mené par Manuel Valls.
Pourtant, aujourd'hui une brèche s'est ouverte en Europe, avec l'élection de nos camarades de Syriza en Grèce. La France aurait donc pu soutenir le nouveau gouvernement grec et annoncée un changement de politique économique et sociale pour enfin respecter les engagements de campagne de François Hollande. Il n'en est et n'en sera rien puisque Manuel Valls s'obstine à penser que toujours plus de libéralisme c'est la bonne méthode alors que c'est précisément ce qui a conduit la Grèce, l'Espagne, l'Italie, le Portugal et l'Irlande dans la misère.

Le 22 et le 29 mars prochain, nous serons appelés aux urnes dans le cadre des élections départementales, et il reviendra au peuple de censurer le gouvernement en votant massivement pour les candidats  Front de gauche et PCF.


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