jeudi 23 avril 2015

L'UE est responsable des morts en méditerranée


Des milliers de migrants continuent à mourir aux portes de l'Europe en voulant rejoindre des pays qui n'ont que faire de leur sort. Récemment ce sont encore des centaines de personnes : hommes, femmes, enfants, qui ont péri alors qu'ils étaient entassés dans des embarcations sommaires.
Pourquoi l'Union européenne ne fait-elle donc rien pour leur venir en aide ?

Pourtant si des milliers de personnes tentent de trouver refuge en Europe c'est qu'il y a des raisons, et les gouvernements occidentaux, notamment européens en sont les principaux responsables.
Ainsi, ce sont les institutions financières européennes qui imposent, à la Tunisie notamment, des politiques monétaires libérales qui ne font qu'aggraver la situation du peuple tunisien. A l'heure où il faudrait soutenir la Tunisie dans son processus démocratique, l'UE ne fait qu'attiser les tensions alors qu'elle pourrait par exemple annuler la dette tunisienne.

Il n'y a pas que sur le pan économique que nous sommes coupables. Par la multiplication des guerres et des interventions militaires impérialistes les gouvernements européens n'ont fait que déstabiliser une région qui n'avait nullement besoin de cela.
Aujourd'hui la Libye n'existe plus en tant que telle, puisqu'il y a deux gouvernements chacun clamant sa légitimité face à l'autre. A cela il faut ajouter la présences des terroristes qui ont fait allégeance à Daech et qui contrôlent plusieurs villes libyennes n'hésitant pas à commettre des horreurs à l'encontre des populations civiles.

Ce sont les gouvernements européens, en particulier français et anglais qui sont à l'origine de ce désastre humanitaire. En 2011 ils n'ont pas hésité à soutenir les prétendus "révolutionnaires" libyens face à Kadhafi, sachant pertinemment que les islamistes radicaux y figuraient en nombre. L'aide européennes aux rebelles s'est déroulé en plusieurs temps : au début il était simplement question de protéger les populations civiles. Puis il y a eu les livraisons d'armes et la collaboration des services secrets avec les opposants à Kadhafi. Le résultat nous le connaissons désormais : un pays qui n'est plus souverain de ses propres ressources pétrolières, une insécurité maximale, et un système sociale totalement anéantie.

Quoique l'on pense de Mouammar Kadhafi et de son gouvernement, il y a des réalités que l'on ne peut nier. Avant sa chute, la Libye était un des pays les plus développé d'Afrique avec un taux d'alphabétisation et un système de santé figurant parmi les meilleurs d'Afrique mais également du monde arabe. Désormais ces avantages qu'avaient le peuple libyen sont loin et rien ne semble être entrepris pour que la Libye retrouve un semblant de paix.

Il ne faut donc pas s'étonner que des milliers de personnes tentent de fuir ce chaos, similaire à celui de la Syrie où, là encore nos gouvernements européens ont une part de responsabilité. Avec les Etats-Unis ils n'ont pas hésité à soutenir et à armer les rebelles syriens, à l'époque qualifiés de démocrates, aujourd'hui de terroristes. Puisque c'est au cours de cette "révolution" qu'a émergé au grand jour l'Etat islamique avec les crimes que l'on connaît.

Il faut désormais assumer nos responsabilités. Nos pays pensent pouvoir intervenir dans la politique intérieur d'autres pays sans que cela est de conséquences.
Il est maintenant de notre devoir non seulement de garantir protection et aides aux migrants qui sont déjà là, mais également d'accueillir les autres dans des conditions humaines. L'UE devrait s'inspirer de la voie que prend le nouveau gouvernement grec, issue de la gauche radicale,
qui a entreprit des réformes visant à rendre meilleur l'accueil des migrants. Ainsi, désormais, tout enfant née de parents étrangers sur le sol grec, se verra attribuer la nationalité grecque, bénéficiant ainsi de tous les droits dont dispose le peuple grec. Par ailleurs Alexis Tsipras a appelé l'ensemble des gouvernement européens à saisir l'ampleur du désastre humanitaire et à oeuvrer pour que les réfugiés aient des conditions de vie dignes.


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