L'orientation libérale et les politiques d"austérités au niveau national, comme au niveau européen, sont une des principales causes- si ce n'est la principale- de ce score.
Le Front national n'est malgré tout pas le 1er parti de France comme le prétend Marine Le Pen, en réalité le Fn perd des voix par rapport à l'élection de 2012 mais les faits sont là, c'est bien l'extrême-droite nationaliste qui est en tête en France, bien aidé par l'abstention massive des français.
La situation est dramatique, la gauche est en perdition, le PS est en chute libre, les Verts perdent environ la moitié de leurs voix par rapport à 2009, le Front de gauche, quant à lui, se maintient à son score de 2009.
Il faut cependant être lucide, l'abstention s'élève à 56%, et ce sont principalement les électeurs de gauche qui ont fait le choix de boycotter ces élections s'estimant trahis par le Parti socialiste. Il semble d'ailleurs que Manuel Valls et le président de la République n'aient pas tirés les leçons de cette élection, comme ils ne les avaient pas tirées lors des municipales. En annonçant la poursuite des politiques d'austérités, des cadeaux au patronat, et de la casse des services publics, Manuel Valls ne fait que dégoûter un peu plus les électeurs de gauche, là où il faudrait, au contraire, les rassembler.
Les médias, quant à eux, auront une nouvelle fois contribué à ce fort score du Fn, non seulement en banalisant le discours de haine qu'ils répandent, mais également en leurs donnant la parole de manière excessive, là où les organisations du Front de gauche n'avaient que des poignées de secondes.
L'unité, voilà ce à quoi nous devons désormais travailler. Tout d'abord retrouver l'unité du Front de gauche que nous avons quelque peu égarer lors des ces précédentes semaines, retrouver notre dynamique de l'élection présidentielle qui, nous avait permit de faire un score à deux chiffres et de paraître comme une véritable alternative aux yeux des français.
Ensuite, nous devons travailler de manière étroite avec les forces syndicales, et associatives de notre pays. Enfin, comme l'a appelé Pierre Laurent, nous devons, à l'avenir, travailler à un "rassemblement de l'ensemble des forces de gauche".
Il est évident que nous devons accentuer la lutte contre l'extrême-droite, les simples slogans ne suffisent plus, c'est leur programme que nous devons démonter, point par point, pour prouver que le Fn n'est pas la solution, mais au contraire un problème.
Les forces de gauches, syndicales, associatives doivent organiser une riposte unitaire, avec des arguments précis, qui ne sera possible qu'avec l'appui d'une mobilisation populaire à la hauteur de l'enjeu.
Malgré ces résultats gravissimes pour la démocratie au niveau national, les résultats sont quelques peu différents au niveau européen.
Ainsi, la gauche radicale progresse globalement dans plusieurs pays. En Grèce nos camarades de Syriza arrivent en tête des sondages avec 26.7% des suffrages exprimés. En Espagne, en Irlande, à Chypre, où au Portugal nous atteignons plus de 10%.
L'alternative à gauche est donc possible, et il est a présent de notre devoir à nous, militants des partis qui composent le Front de gauche, de nous employer à convaincre.
Par ailleurs, le groupe GUE/NGL, où siégeront les députés Front de gauche, progresse également puisqu'il passe de 35 députés à 45 parlementaire, qui seront un rempart contre les politiques d'austérités, contre le GMT et contre les idées nauséabondes d'extrême-droite.
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