Ainsi, un préavis de grève avait été déposé dès mardi 10 juin à 19h pour une grève reconductible par période de 24h.
A l'instar des autres mobilisations précédentes, ce mouvement de grève aura été relativement suivi par des salariés qui ont compris la gravité de la situation dans laquelle le système ferroviaire français se trouve.
Ainsi, cette mobilisation fait suite à la manifestation du 22 mai dernier qui avait réuni plus de 20 000 cheminots à Paris, à l'appel de la CGT notamment.
Mais il semble que le gouvernement n'entende pas, où ne veuille pas attendre, la colère syndicale, ni leurs propositions car, en dépit du fait que les syndicats aient été reçus, par Frédéric Cuvillier, Secrétaire d'Etat aux transports, aucune des propositions syndicales ne sont retenues.
En réalité, c'est essentiellement pour se démarquer de l'ancien président que François Hollande et son gouvernement reçoivent les syndicats, pour le reste c'est la commission européenne qui a le pouvoir et qui impose ses directives de libéralisation des services publics.
Et c'est justement parce que depuis Bruxelles on organise la découpe de nos services collectifs, notamment le système ferroviaire, que les cheminots étaient en grève.
Certes, un mouvement de grève, qui plus est largement suivi, ça dérange. Les retards ou les absences de trains se multiplient, et bien souvent les usagers s'en prennent aux syndicats et aux cheminots alors traités de "privilégiés". Et ce d'autant plus que les médias ne cessent d'accentuer les mécontentements des usagers, oubliant les revendications des cheminots.
Pourtant, il faut que chacun puisse se rendre compte de ce qui est en jeu actuellement, puisque si aujourd'hui les syndicats sont en grève c'est pour que demain notre système ferroviaire ne soit pas soumis à la concurrence d'autres entreprises.
Car la réforme du système ferroviaire, qui d'ailleurs devrait passer en procédure d'urgence à l'Assemblée nationale et au Sénat, limitant de ce fait les débats parlementaires, prévoit ,entre autre, une introduction de la concurrence en créant 3 établissements publics qui, en réalité, cache la séparation complète de notre système ferroviaire.
De plus, afin de répondre aux baisses des dépenses publiques, ce sont 2 450 suppressions de postes qui seront effectuées, ou l'ont déjà été, au cours de cette année 2014, avec pour objectif une réduction de 700 millions d'euros de dépenses.
Bien entendu, ce mouvement de grève doit s'accompagner d'un long travail de pédagogie, auprès des usagers, afin de faire prendre conscience à tous de l'importance de cette grève.
Ainsi, les usagers doivent comprendre que les salariés qui sont en grève ne le font pas par pur plaisir ou par simple "flemmardise" étant donné qu'ils ne sont pas payés lors d'une grève.
Par ailleurs, agissant pour la défense de notre système ferroviaire, et au delà de ça de nos services publics en général, c'est l'ensemble de la population qui doit soutenir les cheminots dans leurs revendications et leur mobilisation. Il sera trop tard par la suite, lorsque notre système ferroviaire public aura disparu.
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