samedi 7 février 2015

Une CGT rassemblée et mobilisée


Après des mois de crises au sein de la CGT, un nouveau secrétaire général a, enfin, été désigné à l'issue de la réunion du "parlement" de la CGT les mardis et mercredis 3 et 4 février. A l'issue de ce conseil, Philippe Martinez a donc été désigné à la tête du syndicat, avec 93,4% des votes, et un nouveau bureau confédéral, composé de cinq hommes et de cinq femmes a également été nommé.

Ce vote permet à la CGT de sortir par le haut de cette crise qui aura tout de même affaiblit le mouvement syndical, étrangement dans une période où les attaques du patronat se font de plus en plus virulentes contre les acquis des travailleurs, et où le gouvernement montre clairement ses intentions d'instaurer chaque jour les revendications du MEDEF, ce que démontre parfaitement la loi Macron. Désormais, rassemblée et en ordre de bataille, la CGT est prête à repartir au combat pour les droits des travailleurs, des chômeurs, des retraités.

Juste après sa nomination, Philippe Martinez a annoncé une journée d'action certainement fin mars, afin de porter haut et fort les revendications syndicales. Il a par ailleurs insisté sur la nécessité d'augmenter le SMIC à 1700 euros, tout en diminuant le temps de travail hebdomadaire à 32 heures.
En effet, réduire le temps de travail, sans perte de pouvoir d'achat pour les travailleurs, permettrait de réduire le chômage tout en relançant l'économie par la consommation. Et dans un contexte politique où le MEDEF tente de revenir sur les 35 heures, cette revendication de baisse du temps de travail, doit être portée par toutes et tous pour faire valoir les droits des salariés.

Les tentatives de déstabilisation de la CGT n'auront donc pas payées, et ceux qui pensaient que la CGT en sortirait affaiblit et serait incapable de mener les luttes sociales ont une nouvelle fois eu tort. En témoigne le début d'une vaste campagne de syndicalisation afin d'implanter la CGT partout où elle ne l'est pas encore, et afin de diffuser encore plus les revendications salariales.

Le monde du travail a besoin d'une CGT forte, puissante, disponible, et rassemblée pour porter ses revendications, et nous, militants communistes, nous nous félicitons que la CGT soit de nouveau, entièrement opérationnelle pour mener les luttes à nos côtés.
Cependant, durant ses quelques mois de doutes, la CGT n'est pas resté inactif, loin de là, et la mobilisation des cheminots et des électriciens est là pour le démontrer. En effet, une fois de plus, les craintes des syndicalistes se sont révélées êtres vraies. Souvenons-nous, lorsqu'au mois de juin 2014 les cheminots étaient en grève pour dénoncer la privatisation et le partage en plusieurs groupes de la SNCF, souvenons-nous à quel point ils ont été stigmatisé par les médias les accusant de "prendre en otages les citoyens".
Qu'arrive-t-il aujourd'hui ? Le projet de loi a été adopté, le démantèlement de la SNCF est actée, et les prix ont d'ores et déjà commencé à augmenter.

Que les médias cessent donc de dénoncer les grèves, de pointer du doigt les syndicalistes, et de criminaliser l'action syndicale. Cette crise a alimentée les journaux télévisés durant plusieurs semaines, alors que d'ordinaires c'est à peine si les leaders cégétistes sont invités, preuve, une nouvelle fois que la CGT dérange, et que tout est bon pour l'affaiblir.


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