vendredi 6 février 2015

Notre solidarité avec le peuple grec


De notre solidarité avec le peuple grec et avec son nouveau gouvernement, dépendra sa réussite. Cette affirmation est plus que réelle aujourd'hui, à l'heure où la Banque centrale européenne (BCE) a décidé de priver les banques grecs d'une de leurs sources de financement, avec l'ambition clairement affiché de faire céder le gouvernement et son premier ministre Alexis Tsipras.
En effet, depuis l'arrivée au pouvoir de Syriza, les financiers de l'Union européenne  tremblent à l'idée de l'installation d'un gouvernement de gauche radicale au sein d'un pays membre.

Et il faut dire que le nouveau gouvernement n'a pas attendu pour démontrer sa ferme intention de rompre avec les politiques d'austérités. Entre la revalorisation du salaire minimum, la réintégration des fonctionnaires licenciés, où l'arrêt des privatisations de l'électricité et du port du Pirée, le gouvernement grec n'a pas tardé pour tenir ses premières promesses, tout l'inverse de notre actuel président qui dès le début de son mandat avait renié les siennes.

Quoiqu'il en soit, l'ingérence de la BCE et plus généralement de la Troïka contre la souveraineté du peuple grec est honteuse et profondément antidémocratique.
Démocratie : un mot que les institutions européennes ont, semble-t-il, oublié, en témoigne les déclarations du président de la commission européenne Jean-Claude Juncker qui a déclaré : "Il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens".

En réalité pour tous ces financiers la démocratie n'est valable que si les peuples élisent des candidats qui respecteront les traités et les programmes libéraux à la lettre. Du moment qu'un peuple choisit un candidat qui souhaite rompre avec l'ordre libéral et capitaliste, celui-ci sera systématiquement attaqué par les médias et par les institutions financières, et c'est exactement ce qu'il se passe actuellement en Grèce.

A l'inverse, nous nous soutenons la souveraineté du peuple grec qui a choisit d'élire démocratiquement nos camarades de Syriza à la tête de leur pays. Dans mes précédents articles j'évoquais le fait que nous devrions à tout prix accroître la solidarité avec le peuple grec et avec son gouvernement, cela est d'autant plus vrai aujourd'hui, où plus que jamais la Grèce a besoin de nos mobilisation afin de trouver des soutiens partout en Europe.
Car, même si François Hollande a reçu Alexis Tsipras et l'a assuré de son soutien, dans les faits et dans les actes la Grèce est, pour le moment, seule face aux institutions européennes. Il n'y a donc que la solidarité des peuples européens pour aider et encourager le gouvernement d'Alexis Tsipras, sans oublier le fait qu'il revient a nous, peuples européens, de faire pression sur nos gouvernements pour qu'ils soutiennent la volonté de rupture du gouvernement grec.

La marche de Podemos en Espagne, qui a réunit des centaines de milliers de personnes, où les mobilisations syndicales et citoyennes en Irlande, en Belgique, en Allemagne, au Portugal, où en Italie témoignent que ce que nous pensions irréalisables il y a quelques temps est en train de s'accomplir. Et aucun financier, aucune banque, ne parviendront à arrêter ce mouvement en marche, celui qui lutte pour une Europe de justice et de progrès social, de solidarité entre les peuples, et d'égalité entre tous les citoyens.

Que le peuple grec, et son gouvernement soient assuré du soutien des forces progressistes de gauches françaises et européennes dans ce combat difficile qu'ils devront mener pour redonner au peule grec toute sa dignité.


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