Avec 36,5% des suffrages exprimés, Syriza arrive ainsi en tête devançant largement les conservateurs de Nouvelle démocratie.
Comme l'a déclaré, à l'issue de la victoire, Alexis Tsipras : " c'est la Grèce des élites qui a perdue", cependant il faudra redoubler d'efforts et amplifier la mobilisation de solidarité pour que le nouveau gouvernement puisse mener à bien son programme.
Malgré la victoire écrasante, nos camarades sont passés à seulement deux sièges de la majorité absolue, ce qui les a obligé à former une coalition avec les partis représentés au Parlement grec.
Il était d'ores et déjà exclu de s'allier avec le Pasok ( qui ne représente désormais plus rien ), où avec le parti de centre-gauche To-potami, tous deux partisans des politiques d'austérités et du remboursement intégral de la dette. Impossible également de s'allier avec les néo-nazis d'Aube dorée, où avec le parti conservateur Nouvelle démocratie.
Il restait donc à nos camarades deux solutions afin de former une coalition, nécessaire du fait des institutions grecques. En effet, il incombe au chef du parti vainqueur de former un gouvernement dans les trois jours qui suivent l'élections, et donc d'avoir une majorité au Parlement à la fois pour le vote de confiance, et pour les projets de lois. Si au terme de ces trois jours aucun accord n'est trouvé, le Président grec demande alors au chef du deuxième parti de former une coalition. Et si une nouvelle fois rien n'est trouvée, de nouvelles élections sont alors organisées.
Ainsi, une alliance avec le KKE ( Parti communiste grec ) aurait été la plus logique, la plus simple, et la plus bénéfique sans doute pour le peuple grec. C'était sans compter sur le sectarisme et la volonté de ne pas accorder sa confiance au nouveau gouvernement de la part KKE, qui a donc obligé Syriza a faire alliance avec les grecs Indépendants de l'ANEL.
Si ce parti de droite souverainiste se diffère totalement de Syriza sur les question de la religion, de l'immigration, où de l'homosexualité, il partage la même opinion sur la question de la dette et de la Troïka.
Le gouvernement grec est désormais formé, c'est désormais à Tsipras, aux ministres, et aux députés de tout mettre en oeuvre pour restaurer la dignité du peuple grec, qui dans cette longue bataille de 5 ans contre l'austérité aura été plus que courageux, faisant face aux réductions de salaires, des retraites, des allocations, et des services publics.
Nous ne pouvons que nous féliciter des premières actions du premier ministre, qui, au nom de la laïcité a choisi de prêter serment sur la Constitution de la Grèce, et non pas sur la Bible, comme cela avait toujours été le cas. Puis, à peine nommé premier ministre, notre camarade s'est empressé de déposer des roses rouges au mémorial de Kesariani, là où 200 résistants communistes furent fusillés par les nazis, durant la seconde guerre mondiale. Notre camarade a également énoncé son refus de reconnaître le gouvernement fasciste ukrainien, qui mène une guerre contre son peuple dans l'Est de l'Ukraine, ainsi que l'arrêt de la privatisation du Port du Pirée.
Désormais, il va falloir engager un bras de fer avec les instances financières afin de faire valoir les droits du peuple grec à ne pas payer une grande partie de la dette illégitime.
Cette victoire des forces de gauches ouvre une brèche et suscite l'espoir de tous les peuples européens.
Nous devons dès à présent continuer notre travail auprès des peuples européens, pour faire des prochaines élections des succès électoraux de nos forces. En France, en Espagne, en Irlande, en Italie, au Portugal, où encore en Allemagne les forces de gauches doivent décupler leurs forces et leurs mobilisations pour que la victoire de Syriza fasse tel un effet domino.
Aux vues des sondages, il se pourrait qu'au mois de Novembre prochain, Podemos remporte les élections en Espagne, et il se pourrait que Sinn Féin en Irlande puisse atteindre le pouvoir avant 2016.
Pour l'heure, Syriza aura besoin de tout notre soutien pour réaliser ce pour quoi il a été élu, mais nous ne doutons pas Syriza gouvernera en fonction des intérêts du peuple grec, et non pas en fonction des intérêts des banques et des financiers qui ont mutilé ce si beau pays.
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