Le 22 novembre 2015 le néo-conservateur et ultralibéral Mauricio Macri était élu à la tête de l'Argentine ( voir : l'Argentine vire à droite ). Après plusieurs années de "kirchnérisme" et de progrès social, le peuple argentin semblait avoir fait un choix, sans doute influencé par la propagande impérial. Plusieurs mois après cette élection, la réalité a très rapidement rattrapé ceux qui se faisaient des illusions sur ce que serait la présidence de Mauricio Macri.
Alors que les précédents gouvernements argentins se concentraient sur la lutte contre la pauvreté, et avaient entamé un bras de fer contre les "fonds vautours", le nouveau président se targue d'être un bon élève de Washington et de la finance mondiale. Non content d'avoir ramené l'Argentine dans les griffes du FMI, le gouvernement argentin n'en finit plus de tout mettre en oeuvre pour briser les acquis sociaux qu'a obtenu le peuple argentin. Entre les baisses d'impôts pour les multinationales agro-alimentaires, l'augmentation du prix du gaz et de l'électricité, la dévaluation du peso argentin où encore les mesures de privatisations ; rien n'échappe à la marionnette américaine.
Les mobilisations des travailleurs argentins ne cessent de se multiplier, et les indécis du peuple argentin qui avaient donné leur voix à Macri lors des élections doivent sans doute regretter leur choix à l'heure actuelle. Le gouvernement entend aussi revenir sur le droit à l'éducation pour tous, en diminuant le budget alloué au ministère de l'Education. Tous les efforts des Kirchner sont en train d'être réduits à néant, pour le plus grand bonheur de la classe dirigeante.
L'Argentine n'hésite même plus à violer des accords internationaux signés avec les pays progressistes, au dépend des populations les plus pauvres et les plus isolés du pays. Ainsi, le nouveau ministre de la santé argentin a décrété que les 380 médecins argentins, formés à Cuba, et exerçant dans les zones reculées de l'Argentine ne pourront désormais plus exercer.
Cette surprenante décision traduit en réalité ce qu'entend mettre en place le nouveau gouvernement, au niveau international.
En bon élève de l'impérialisme américain, Mauricio Macri ne semble pas supporterr les tentatives d'unité régionale autour de l'UNASUR, du MERCOSUR, de la CELAC, où encore de l'ALBA, et fera tout pour les briser.
Enfin, comme tout bon gouvernement libéral au service des multinationales, le gouvernement ne déroge pas à la règle de la criminalisation de l'action syndicale et salariale. A un point tel qu'en quelques mois, Amnesty International dénonce déjà plusieurs cas de violences policières à l'encontre de manifestants, dont des matraquages d'enfants.
Sans doute le cas argentin montrera-t-il l'exemple aux peuples latinos-américains, où tout du moins à ceux qui voudraient renoncer à leur avantages sociaux acquis grâce au courage des gouvernement progressistes de la région. A l'image de la République bolivarienne du Venezuela, où la droite est désormais majoritaire à l'Assemblée, ces exemples nous montrent que la lutte n'est jamais terminée. Les années de Mauricio Macri seront à n'en pas douter, celles du chômage, de la misère sociale et de la soumission au FMI. Ce seront aussi des années de résistance populaire et de lutte des classes qui apparaissent plus que jamais d'actualités.
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