jeudi 26 mars 2015

Grèce : la voie du changement



Après le vote à une très large majorité de la loi humanitaire qui permettra de distribuer gratuitement à des centaines de milliers de personnes de l'électricité et des bons alimentaire, et de celle qui permettra aux familles d'étaler sur cent fois le paiement des arriérés d'impôts, le gouvernement grec continue son chemin du changement à l'opposé des autres gouvernements de l'Union européenne.

Cette fois-ci c'est dans le domaine de l'immigration que vient de s'illustrer le gouvernement grec, qui a annoncé plusieurs mesures allant dans le sens de l'accueil des immigrés. Avant toute chose, il faut rappeler que la Grèce est, avec l'Italie, un de pays qui accueille le plus d'immigrés en provenance d'Afrique du Nord, essentiellement depuis le printemps arabe.
Au lieu d'apporter aide et réconfort à ces migrants, le précédent gouvernement appliquait à la lettre les ordres de l'UE et se contentait d'entasser dans des centres ceux qui n'avaient pas péri en mer.

Désormais ce temps est révolu, adoptant une position humaine et réaliste, le nouveau gouvernement a déclaré la fermeture de ces centres où les conditions de vie sont misérables et la dignité humaine oubliée. Par ailleurs, comme l'avait déclaré Tsipras dès son arrivée au pouvoir tout enfant né en Grèce, de parents étrangers, se verra attribuer la nationalité grecque. Enfin, toutes les dispositions seront prises afin d'accueillir dans les meilleures conditions tous ceux qui souhaiteront venir en Grèce.

Il faut bien se rendre compte de l'importance de ces annonces dans une Europe où des milliers de migrants meurent chaque année en tentant de trouver refuge dans des Etats qui refusent de leur porter secours. Combien faudra-t-il de bateaux qui couleront dans la mer méditerranée pour que nos dirigeants européens se rendent compte de la catastrophe humanitaire ?
De plus dans une Europe où les forces réactionnaires d'extrême-droite se montrent de plus en plus menaçante envers ceux qu'ils estiment étrangers, cette nouvelle ne peut que ravir tous les progressistes qui se battent au quotidien pour le droit des migrants.

Une nouvelle fois, la Grèce nous prouve qu'il est possible de mener une politique plus humaniste et plus progressiste au service des peuples et non pas au service des intérêts financiers.
L'Europe sociale et solidaire que nous voulons construire ne se fera pas si les gouvernements continuent de laisser mourir les migrants aux portes de l'Europe réputée pourtant terre d'accueil. Et à l'heure où les djihadistes de Daech sévissent de plus en plus au Moyen-Orient, il faudra s'attendre à d'autres vagues d'immigration et il sera du devoir des gouvernements de répondre à cette demande en accueillant ces immigrés.

Quoiqu'il en soit, nous continuerons à soutenir le gouvernement grec dans sa démarche progressiste.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire